"Je me suis rendu dans une station-service à Petite-Rivière. Point d’essence. Ensuite, à une autre à Beau-Bassin. C’était pareil. Finalement, j’ai pu remplir le réservoir alors que la jauge était dans le rouge, quelque part près de Rose-Hill", confie un retraité à L'Express de Maurice.
Ce récit illustre la galère des usagers de la route de l'île sœur, où, du jour au lendemain les stations-service ont décrété qu'elles étaient en rupture de stock. Une annonce d'autant plus étonnante. Un tanker a accosté à Port-Louis pendant le week-end et des camions-citernes ont livré du gazole et du sans-plomb.
Selon plusieurs clients, cette pénurie serait liée à l'éventualité d'une baisse des prix des carburants. Une promesse de campagne que compte mettre en œuvre le ministre du Commerce. Il a transmis le dossier au ministère des Finances, précise Défimédia.
Un blocage temporaire
Cette difficulté ponctuelle ne pourra pas s'éterniser. Un pétrolier décharge actuellement sa cargaison et un second navire accostera à Maurice dans quinze jours. Par ailleurs, en cas de difficulté (conflit armé dans une région productrice de pétrole, météorologie), le pays possède d'un stock de 41 jours.
Cette difficulté temporaire pourrait être due, selon les économistes mauriciens à la période de Noël. Ils constatent une augmentation importante de la consommation de carburants dans les semaines précédentes (course aux cadeaux). Ils estiment qu'elles pourraient également être liées à la crainte d'une perte financière de la part des gérants de stations-service. Ils redoutent d'acheter le carburant plus cher et de le vendre moins cher. La baisse envisagée est 10 roupies par litre (0,20 €).