Le troisième trimestre débute ce lundi 22 août 2022 dans l’île sœur. De nombreux étudiants sont plongés dans les ultimes révisions avant les examens qui valident leur scolarité (Grade 5 à 10).
Ces élèves, qui ont bénéficié d’une scolarité normale avant la crise Covid, avouent rencontrer des difficultés. Les cours en distanciel ne permettaient pas d’avoir une interaction directe avec les professeurs. Le problème devenait plus important quand le ou la jeune rencontrait des difficultés dans une matière.
"Les enfants devront faire de leur mieux pour réussir aux examens qui approchent à grands pas. Ces examens de fin d’année détermineront si les élèves peuvent être promus ou pas. Jusqu’ici, les enfants ont eu suffisamment de temps pour compléter le cursus scolaire," affirme le président de la Government Teachers Union (GTU), Vishal Baujeet, sur le site de Défimédia.
Des efforts et des obstacles
À Maurice, comme dans tous les pays, l’égalité des chances est un mythe ! Les élèves issus de familles démunies, dont les parents et proches ont un niveau d’études faible, voire inexistant partent avec un handicap.
Cette réalité objective ne peut être masquée par l'étudiant issu des milieux défavorisés.
Dans les classes moyennes, les enfants bénéficient de l’aide d’un frère, d’une sœur ou des parents quand ils ont le temps. En semaine, ce n’est pas toujours évident. L’autre point d’achoppement est souvent lié aux coûts des études supérieures. Se rendre en Angleterre ou en France n’est pas si simple. Outre l’avion et le coût de l’inscription dans les facs et les écoles privées, se pose le problème du logement, du transport, etc.
L’Express de Maurice propose les portraits de Rachel, Tamara, Samantha et Ornellie. Elles confient leur stress et font le point sur leurs révisions.
Les exclus du système
Pour de nombreux enfants mauriciens, la scolarité a pris fin avec la crise Covid. Ces élèves des milieux défavorisés ont décroché.
Sans présentiel, pas de cours comme l’explique Edley Maurer, Project Manager au Service d’accompagnement, de formation, d’intégration et de réhabilitation de l’enfant (Safire) : "Les échos que l’on reçoit sur le terrain montrent que la scolarité ne marche pas pour beaucoup de ces jeunes, qui ne vont plus à l’école. Ceux qui y vont encore ont de grosses difficultés et sont sur le point d’abandonner. Ils ne s’adaptent pas à cause du grand retard accumulé", écrit Le Mauricien.
Ce spécialiste de l’éducation dans les milieux vulnérables reconnaît que de nombreuses actions, soutenues par le gouvernement, ont été engagées. Malheureusement, le nombre d’exclus du système a encore augmenté avec la hausse des prix. Les aides financières pour l'alimentaire ne permettent pas d'acheter le minimum nécessaire pour la scolarité…