Mercredi 20 septembre dans la soirée, la préfecture de La Réunion a communiqué sur l’expulsion des migrants sri-lankais. Lundi 18 septembre, sept migrants ont été renvoyés dans leur pays par avion.
Une expulsion "programmée depuis plusieurs jours"
Parmi eux, Rusgan. Le jeune homme avait une audience en référé liberté prévue ce jour-là. Selon la préfecture de La Réunion "son éloignement vers son pays d'origine était programmé depuis plusieurs jours et le référé liberté, intervenant entre temps, n'avait pas de caractère suspensif en droit". "C'est la raison pour laquelle l'opération de reconduite a été maintenue", poursuit la préfecture qui assure de la légalité de cette expulsion.
La préfecture pourrait contester l’injonction de retour
Lundi dernier, tôt le matin, le jeune homme a été expulsé du territoire français avec six autres migrants. Tous ont embarqués dans un avion à destination de Colombo. Dans la soirée, l'audience du tribunal administratif a bien eu lieu. Le juge a demandé au préfet de faire revenir Rugsan à La Réunion avec une injonction de retour.
Hier soir dans son communiqué, la préfecture de La Réunion stipule que "l'administration se réserve le droit de former un recours contre l'ordonnance rendue".
Une obligation de quitter le territoire
La préfecture rappelle que Rusgan "en situation irrégulière sur le territoire français », avait « déposé une demande d'asile qui a été rejetée par l'OFPRA". "Contestant cette décision, il a exercé un recours devant la CNDA, recours qui a également été rejeté", poursuit la préfecture. Une obligation de quitter le territoire français avait alors été prononcée à son encontre.
Arrivé à La Réunion en 2018
Rusgan était arrivé dans l'un des bateaux de migrants en 2018. Depuis son expulsion du territoire lundi, son avocate Me Nacima Djafour, craint des mauvais traitements. Au Sri Lanka, son père a déjà été enlevé et sa famille fait l'objet de menaces.