Maintenus en zone d’attente depuis leur arrivée à La Réunion, les migrants sri-lankais ont été remis en liberté hier soir, mercredi 19 décembre. Une victoire pour leurs avocats et les associations qui estimaient les droits de ces personnes bafoués par les autorités.
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Les juges des libertés et de la détention ont refusé de prolonger le maintien en zone d’attente des 62 migrants sri-lankais et ont ainsi décidé hier soir, mercredi 19 décembre, leur remise en liberté. Ils sont donc libres de circuler sur le territoire français et peuvent désormais entamer la procédure de demande d’asile.
Saisis par les autorités, les juges ont estimé que la demande de prolongation du maintien en zone d’attente pour huit jours supplémentaires était irrecevable. Une décision motivée par un défaut quant à l’arrêté préfectoral portant sur la création de la zone d’attente sur un des hôtels ayant hébergé les migrants.
Un document, intervenant dans la prise en charge des migrants, manquerait également à la procédure. Les juges ont reconnu que les droits de ces personnes n’ont pas été respectés en leur faisant signer le document de refus d’entrer sur le territoire. Pour Me Mihidoiri Ali, l’un des 4 avocats des migrants, les droits de ses clients ont été bafoués, ils ne souhaitaient pas repartir dans leur pays.
Rarement les autorités de La Réunion auront été confrontées à une telle situation. Une situation qu’elles " n’ont pas su gérer " selon Me Yannick Madenalom, également avocat des migrants.
A l’annonce de la remise en liberté, prononcée par les juges des libertés et de la détention, avocats et militants associatifs se sont dit soulagés. Des solutions d’hébergement sont désormais recherchées pour la soixantaine de migrants.
Ces derniers disposent de sept jours pour formuler leur demande d’asile, et ainsi espérer obtenir le statut de réfugié.
Une requête jugée irrecevable
Saisis par les autorités, les juges ont estimé que la demande de prolongation du maintien en zone d’attente pour huit jours supplémentaires était irrecevable. Une décision motivée par un défaut quant à l’arrêté préfectoral portant sur la création de la zone d’attente sur un des hôtels ayant hébergé les migrants.
Un document, intervenant dans la prise en charge des migrants, manquerait également à la procédure. Les juges ont reconnu que les droits de ces personnes n’ont pas été respectés en leur faisant signer le document de refus d’entrer sur le territoire. Pour Me Mihidoiri Ali, l’un des 4 avocats des migrants, les droits de ses clients ont été bafoués, ils ne souhaitaient pas repartir dans leur pays.
Une situation inédite pour l’administration
Rarement les autorités de La Réunion auront été confrontées à une telle situation. Une situation qu’elles " n’ont pas su gérer " selon Me Yannick Madenalom, également avocat des migrants.
" C’est le sentiment d’une improvisation totale, d’une impréparation totale, dans l’accueil de ces personnes, dans le traitement administratif mais surtout juridique de leur situation à La Réunion ", détaille-t-il.
A l’annonce de la remise en liberté, prononcée par les juges des libertés et de la détention, avocats et militants associatifs se sont dit soulagés. Des solutions d’hébergement sont désormais recherchées pour la soixantaine de migrants.
Ces derniers disposent de sept jours pour formuler leur demande d’asile, et ainsi espérer obtenir le statut de réfugié.