Moins de délinquance mais plus d’atteintes aux personnes à La Réunion

Lors de la rentrée solennelle de la cour d’appel de Saint-Denis, ce vendredi 8 février, le procureur général a détaillé les chiffres de la délinquance à La Réunion et Mayotte. Si elle baisse dans l’île, les atteintes aux personnes sont en hausse.
La délinquance générale a baissé l’an dernier à La Réunion : -5% entre 2017 et 2018. Cette amélioration est portée par une forte diminution des atteintes aux biens : -11% en zone police et -8,5% sur le secteur gendarmerie

En revanche, les atteintes aux personnes ont augmenté avec +2% en zone police et +9,9% en zone gendarmerie. "Les violences faites aux femmes connaissent une progression préoccupante", selon le procureur général de la cour d’appel de Saint-Denis. Denis Chausserie-Laprée commentait ces statistiques ce vendredi matin, à l’occasion de la rentrée solennelle de la plus haute juridiction de La Réunion.
 

L’immigration

Interrogé sur l’immigration de ressortissants sri-lankais à La Réunion, Denis Chausserie-Laprée a rappelé la nécessité de respecter le droit, et notamment les droits de ces personnes.
 

La délinquance à Mayotte

Dans son allocution, le procureur général Denis Chausserie-Laprée a aussi donné les chiffres de la délinquance à Mayotte. La délinquance générale est en baisse de 8,3% dans ce département voisin l’an dernier (par rapport à 2017). Une diminution particulièrement significative en zone police : -20%. Les atteintes aux biens ont les plus baissé dans le département : -16,3%. Les atteintes aux personnes ont pour leur part enregistré une diminution : -7,5%.
 

Inquiétudes

Dans son allocution, le procureur général Denis Chausserie-Laprée s’est aussi inquièté "du nombre anormalement élevé de signalements reçus en provenance de la chambre régionale des comptes, (13 en 2018 contre 4 en 2017 et 5 en 2016), (...) ou d’autres acteurs institutionnels". Selon lui, "ces rapports mettent trop souvent en évidence des pratiques illégales dans l’usage de fonds publics ou de fonds sociaux". 
 

Manque d’effectifs

Du côté du fonctionnement de la justice à La Réunion, le premier président de la cour d’appel a indiqué que le comblement des postes vacants de magistrats permettait un fonctionnement normal de la juridiction. Il a déploré en revanche le manque d’effectifs au greffe.