Après avoir frappé le Nord de Madagascar, le cyclone Gombe a atteint le Mozambique dans la nuit de jeudi 10 au vendredi 11 mars, où il a fait au moins huit morts dont un enfant dans la province de Nampula (nord-ouest), selon les informations de l'Institut national de la gestion des risques liés aux catastrophes.
La dernière victime est un enfant qui a péri dans l'effondrement d'une maison dans le district de Monapo, a précisé dans la soirée cet organisme public. Le président Filipe Nyusi avait auparavant fait état de sept morts, depuis Pretoria, en Afrique du Sud, où il se trouvait en déplacement.
Des maisons écroulées
Le chef d'Etat mozambiquain rapportait alors qu'il y avait eu "deux morts dans la ville de Nampula dans l'écroulement de maisons et cinq autres à Angoche", "dont l'un est mort électrocuté".
Le chef de l'Etat a évoqué des "problèmes de communication avec les districts les plus touchés" de la province et a mis en garde contre "les risques de débordement de la rivière Licungo".
Il a aussi appelé la population à "continuer de faire attention en raison des nombreux arbres tombés et des pylônes électriques à terre qui peuvent causer des dégâts".
Un système qui s'est affaibli
Le cyclone a frappé le Mozambique avec des vents très violents (jusqu'à 160 km/h) ainsi que des pluies diluviennes, qui ont aussi causé d'importants dégâts aux maisons, selon les services météo du pays.
Il s'est ensuite affaibli dans la journée, se transformant en tempête tropicale tout en charriant encore beaucoup de pluies, y compris dans les provinces voisines. A Nampula, le cyclone a provoqué des coupures de courant et d'approvisionnement en eau, ainsi que des difficultés de communication via les téléphones mobiles, selon plusieurs témoignages.
Les ONG prêtes à intervenir
Les vols vers la province avaient été annulés dès la veille par précaution, avait annoncé la compagnie aérienne nationale LAM. Plusieurs ONG ont indiqué se tenir prêtes à intervenir, le pays ayant déjà été durement frappé en janvier par la tempête tropicale Ana qui avait tué une centaine de personnes entre Madagascar, le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe.