Censées être plus sûrs, plus compactes et donc plus pratiques à utiliser, les nouvelles coupures de 100 et de 200 euros sont mises en circulation, ce mardi, pour contrecarrer les faussaires.
À première vue, les nouveaux billets de 100 et 200 euros ne sont guère différents des anciens modèles, sauf par leurs couleurs plus lumineuses et leur taille. Car s’ils ont la même longueur qu’actuellement, ils ont en revanche désormais la même hauteur que le billet de 50 euros. Mises en circulation, ce mardi, dans les 19 pays de la zone euro, ces coupures seraient plus faciles à manipuler et mieux adaptées au portefeuille. Elles auront aussi une « durée de vie plus longue car ils seront moins sujets à l’usure et aux déchirures », précise la banque centrale européenne (BCE).
Mais la principale raison de ce lifting tient à un impératif majeur : celui de garantir la sécurité des espèces face à des faussaires toujours plus ingénieux. Du coup, les experts en sécurité de la BCE ont multiplié les défis technologiques. En plus de l’impression en relief par exemple, de nouveaux éléments de sécurité sont apparus, permettant à la fois d’éviter les contrefaçons, mais aussi de faire en sorte que chacun puisse faire ses propres vérifications en s’appuyant sur le triptyque « toucher-regarder-incliner ». Ils seront « faciles à vérifier et difficiles à falsifier », indique la banque centrale européenne. « Notre but est toujours d’avoir une avance sur les faussaires ». Désormais, pas moins de huit signes distinctifs sont visibles à l'œil nu afin d'aider commerçants et citoyens à détecter les faux billets.
Que les inquiets se rassurent : les anciennes coupures resteront, bien entendu, valables. En effet, les billets ancienne et nouvelle génération vont encore se côtoyer pendant des mois, et même des années, le temps que les vielles coupures soient progressivement retirées de la circulation. En revanche, la BCE a décidé d'arrêter la production du billet de 500 euros. Les coupures de cette valeur de la première série continueront cependant d'avoir cours légal.
Si le recours aux espèces est en baisse constante depuis plusieurs années, il est encore majoritairement utilisé pour payer ses achats dans la plupart des pays européens. En France, 68% des transactions se font encore en espèces, selon la BCE.
Si le recours aux espèces est en baisse constante depuis plusieurs années, il est encore majoritairement utilisé pour payer ses achats dans la plupart des pays européens. En France, 68% des transactions se font encore en espèces, selon la BCE.