Des andains locaux seront utilisés
La problématique d’extraction de roches locales, cause principale de l’arrêt du chantier, a finalement été résolue.
"Les freins (…) c’était de dire que pendant 10 ans on ne pouvait pas prélever les andains issus de l’épierrage. On a fait expertiser tout cela. (…) on peut très facilement faciliter le prélèvement des andains." C.Melchior Président du Conseil Départemental.
La digue de 2 kilomètres 7 km de la Grande Chaloupe à La Possession sera construite en privilégiant les andains et l’épierrage.
« On aura un peu plus d’andains. Sur les deux millions six-cents qu’on a trouvés (…) honnêtement il y a plus d’un million qu’on a déjà (…) c’est sûr qu’on pourra l’enlever maintenant. » Joël Mongin Président de la FTOI.
Petite pique aux écologistes
Au sortir de cette réunion marathon de près de 7 heures, les représentants de l'intersyndicale des transports en ont profité pour régler quelques comptes avec leurs principaux détracteurs, les écologistes.
« Personne ne veut de carrière à côté de chez soi, on le comprend très bien mais il faut laisser un petit peu les entreprises travailler malgré tout. Et quand on est écologiste ou quoique ce soit, on vit dans une case en bois sous tôle (…) aujourd’hui les écologistes qui nous critiquent vivent dans une case en dure dernier cri. Donc il faut arrêter un petit peu de critiquer. » D.Hoareau, Président de l'OTI.
Les questions financières et environnementales pour le maître d’ouvrage, en l’occurrence la Région, seront, elles, abordées la semaine prochaine avec Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports qui indique par voie de communiqué : "suite à la table ronde des acteurs de la Nouvelle route du littoral, organisée par le préfet de La Réunion, je salue le travail du préfet et des acteurs locaux qui a abouti à une vision commune de la poursuite du chantier de la Nouvelle route du Littoral. Je veillerai personnellement au bon suivi de cet accord d’avenir. L’ensemble des services techniques du ministère est mobilisé pour ce projet."
Une discussion entre le maître d’ouvrage et le groupement d’entreprises sera ouverte sous l’égide du secrétaire d’État chargé des transports, pour aboutir sous un mois à une solution opérationnelle. Les capacités financières et les contraintes juridiques du maître d’ouvrage seront prises en compte. Les propositions du groupement d’entreprises seront analysées. Dans l’immédiat, les entreprises de transport seront mobilisées pour la poursuite des travaux.
Un protocole d’accord qui relance ainsi le chantier de la NRL mais également la question des carrières contestées par les écologistes.
Le reportage d'Indranie Pétiaye et Willy Fontaine :