Le tribunal administratif a tranché en faveur de la Région Réunion, ce mardi 22 octobre. C’est ce qu’avait recommandé la rapporteure publique lors de l’audience du 17 décembre dernier.
Le tribunal administratif donne raison à La Région, dans le litige qui l’oppose au groupement Vinci-Bouygues, au sujet des digues. Les deux parties s’opposent sur la question des surcoûts et impayés pour les travaux de la partie déjà construite de la Nouvelle Route du Littoral.
Des fautes "qui ne sont pas fondées"
Contraints à des imprévus lors de la construction des digues, le groupement reprochait à la Région des "fautes commises dans l’exercice de ses pouvoirs de contrôle et de direction du marché, dans l’estimation de ses besoins, dans la conception même du marché ou dans sa mise en œuvre (ex : difficultés d’approvisionnement en roches, contraintes liées à fermeture ou basculement de la route, à la turbidité excessive de l’eau ou encore à la crise sanitaire du Covid-19)". Selon le tribunal, ces "fautes" (…) "ne sont pas fondées".
Plus de 200 millions réclamés par le groupement
Le groupement Vinci-Bouygues réclamait plus de 200 millions d’euros à La Réunion. Le tribunal a tranché en condamnant la Région à verser 122 681,24 euros au groupement.
Le tribunal précise cette condamnation "en raison notamment de la réalisation de travaux supplémentaires liés au déplacement d’acropodes réalisés à la demande du maître d’œuvre et d’une erreur dans la conception du marché liée à une contradiction au sein de plans du marché".
D'autres décisions à venir
Le tribunal sera amené à statuer sur d’autres requêtes relatives à la nouvelle route du littoral d’ici la fin de l’année 2024.
Les entreprises, qui ont réalisé le viaduc de Saint-Denis à la Grande-Chaloupe, réclament au total 971 millions d’euros supplémentaires au titre des impayés et des surcoûts.
La Nouvelle Route du Littoral a déjà coûté 2,5 milliards d’euros à la Région et à l’Etat. Reste encore à construire le second viaduc entre la Grande-Chaloupe et La Possession pour achever l’axe routier, pour un montant estimé de 820 millions d’euros.