Océan Indien : l'Europe verse 2 millions d'euros pour lutter contre la pêche illégale

Bateau de pêche Indien appréhendé aux Seychelles (archives)
L'Union européenne vient de verser 2 millions d'euros à la Commission de l'océan Indien pour intensifier sa lutte contre la pêche illégale. Les patrouilles coordonnées entre les différents pays de la zone ont permis d'appréhender plusieurs bateaux pirates dans les eaux économiques exclusives des pays de la zone.

Depuis des années, les pays de la zone tentent de protéger leurs ressources maritimes. Un défi immense qui commence à prendre forme. Outre la mise en commun des informations et des moyens, La Réunion et ses voisins se dotent via l'Union européenne de moyens informatiques. 

Radars, satellites et caméras permettent aux bateaux de coordonner leurs patrouilles. Ce n'est pas le fruit du hasard, si des bateaux immatriculés en Inde et au Sri Lanka ont été appréhendés ces deux dernières années. 

Il devient de plus en difficile aux bateaux pirates d'échapper à cette surveillance constante, comme l'explique euronews.com.

Le capitaine de l'Osiris II précise : "L'objectif, c'est une surveillance des navires de pêche : donc, cela passe par le contrôle de la cargaison, des effectifs, des transbordements qui pourraient être faits en mer, le contrôle des espèces pêchées...".

L'informatisation des carnets de bord

Dans ce maillage, l'Osiris II, palangrier mauricien saisi alors qu'il pêchait illégalement dans les eaux françaises de la zone Sud de l'océan Indien, a été transformé en navire de patrouille. Il est doté des dernières technologies. En quelques minutes, il peut déterminer si un palangrier en action de pêche dispose des autorisations requises. Dans le cas contraire, le pirate est appréhendé. Le bateau et sa cargaison sont saisis. L'armateur et le capitaine sont condamnés à des amendes de plusieurs milliers d'euros ou de dollars. Dissuasif !

Depuis de début d'année 2022, cinq bateaux de pêche, immatriculés en Inde ont été appréhendés en flagrant délit d'action de pêche au cœur de la Zone économique exclusive seychelloise. Ils ont été saisis et ne peuvent plus quitter les quais de Victoria.

Des caméras sur les bateaux de pêche de la zone 

Malgré la multiplication des patrouilles, l'utilisation de satellites et de radars toujours plus performants, des bateaux parviennent à passer entre les mailles du filet. Avec la mise en œuvre des nouvelles technologies, il va devenir de plus en plus difficile de se cacher. 

Les palangriers disposant de toutes les autorisations pour pêcher dans la zone sont désormais munis de caméras qui enregistrent en permanence les allées et venues. De retour au port, les disques durs sont remis aux autorités. Elles peuvent contrôler les allées et venues, mais aussi la quantité et la légalité des captures (requin, mammifère).

À terme, le carnet de bord, papier, va disparaître ! Désormais, il sera informatisé et automatisé. Les capitaines et matelots ne pourront plus intervenir.