Océan Indien : la flambée des prix et le risque de pénurie inquiètent

Tous nos voisins, comme nous, subissent la crise économique. Les aides des états permettent d'atténuer l'explosion des prix, mais pour combien de temps ?
Depuis des mois, l’envolée des prix et l’approvisionnement, sont au cœur des préoccupations des pays de la zone. Nous sommes tous concernés par cette crise. Selon nos revenus, elle est plus ou moins durement ressentie. Les revenus les aides ponctuelles permettent-ils d’amortir le choc ?

Rentrée scolaire, carburant, distribution de produits de première nécessité : chaque île, de notre région, tente de trouver « La solution » pour répondre aux attentes de sa population.
Mais comment comparer, des prix. Difficile d’analyser le pouvoir d’achat des citoyens de chaque pays. Pour appréhender les difficultés de nos voisins, le salaire moyen seul ne suffit pas. Sans oublier, que les aides et les prestations sociales sont très différentes.


Le comparatif proposé, à l’instant T, est une photographie sans prétention.
Le litre d’essence est un produit commun aux automobilistes de nos pays. À La Réunion, le sans-plomb 95 s’affiche à la pompe à 1,76 €. Le Smic est de 1 329 € par mois, pour les personnes qui ont la chance d’avoir un emploi.


La vie est-elle plus moins chère, ailleurs ?


En convertissant le prix du litre de SP 95 de chaque pays en euro, on découvre que l’écart n’est pas si important et parfois, celui-ci est plus élevé que chez nous. Pour se faire une idée plus juste, il est important d’avoir en tête le salaire moyen des ouvriers des pays voisins.


 Comores : le litre de SP 95 est vendu 750 Fc, soit 1,52 € le salaire mensuel moyen de base 115 
 Ile Maurice : le litre de SP 95 est vendu 72.76 RS, soit 1,55 € salaire mensuel moyen de base 472.72 
 Seychelles : le litre de SP 95 est vendu 25.200 SCR, soit 1,92 € salaire mensuel moyen de base 446 
 Madagascar : le litre de SP 95 est vendu 5,900.000 Ar, soit 1,41 € salaire moyen mensuel de base 60 

Cette photo factuelle permet de mieux appréhender les difficultés rencontrées par les familles les plus démunies des îles voisines et de lire différemment les articles concernant les augmentations de quelques centimes qui touchent des produits de première nécessité.

Le riz augmente et l’huile devient rare


Au marché de Moroni, la valse des étiquettes s’accélère. Les détaillants s’inquiètent pour l’avenir. Ils commencent à refuser d’acheter des produits aux prix fixés par les grossistes. Le prix du kilo de riz vient d’atteindre 900 fc à l’Office nationale d’importation, écrit Alwatwan.


À l’île Maurice, l’huile Smatch, la plus abordable a disparu des rayons des supermarchés, nous apprend Défimédia. Rupture de stock ! Difficile de cuisiner sans cette matière première et impossible pour les familles pauvres de se tourner vers d’autres marques, faute d’argent !


La rentrée scolaire n’échappe pas à la hausse des prix. La prime de rentrée scolaire, à La Réunion a permis de soulager les familles, mais elle était souvent insuffisante, si les parents dérogeaient aux articles, premier prix. À Mada, pas de prime est une hausse des prix sur les fournitures scolaires de 15%. On estime qu’il faut disposer de 100 000 Ar pour acheter l’ensemble des articles pour un élève en primaire, a calculé L'Express de Madagascar.


Enfin, aux Seychelles, le gouvernement a décidé de verser une aide exceptionnelle de 500 SCR (38 €) par mois pour les salariés dont les revenus sont 8 500 SCR mensuels, expliquait le 5 juillet 2022, SeychellesNewsAgency. Bref, l’économie vacille dans tous les pays !