La pandémie provoque une multiplication des trafics de drogues vers l'île Maurice, Madagascar et les Seychelles. En plus du cannabis, de l'héroïne ou de la cocaïne, afflux désormais de la "Met", de l'ecstasy et des médicaments détournés de leur fonction par les consommateurs de stupéfiants.
Le dernier rapport de l'Organisation non-gouvernementale, Initiative mondiale contre le crime organisée transnational (Global Initiative), vient de publier, nous apprend RFI. Ce rapport inquiétant, concerne l'évolution des trafics de drogues à destination des îles de l'océan Indien. Les Seychelles, l'île Maurice, Mayottes, les Comores et Madagascar sont les cibles privilégiées. Le cannabis ne fait pas parti des péoccupations principales des auteurs de l'étude. Est-il raisonnable de considérer le zamal sur un plan équivalent à ceux de l'héroïne, la cocaïne et la méthamphétamine ?
Les rédacteurs ne nient pas les effets potentiellement délétères du THC (tétrahydrocannabinol), cependant médicalement, que dire de l'héroïne, de la cocaïne et des drogues de synthèse.
L'héroïne afghane arrive en bateau ou en avion
La Réunion n'apparaît pas dans ce document. Notre département est relativement épargné par ces réseaux. Les arrestations de trafiquants mauriciens qui souhaitent faire de notre île une zone de transit pour la marchandise se heurtent à l'efficacité des forces de l'ordre locale dans la lutte contre les trafics de drogue. Comme à chaque fois dans ce type de dossier, il faut se garder de triomphalisme, le temps pouvant apporter un démenti cinglant à la moindre "victoire".
Reste que la situation générale dans la zone est très inquiétante. La "chimique" fait des ravages aux Comores et à Mayotte. Les côtes malgaches et les aéroports, situés loin de la capitale, sont des portes ouvertes pour les livraisons de ces marchandises mortelles. Les Seychelles et ses 115 îles sont également un territoire incontrôlable sans l'aide d'un allié puissant. Les USA viennent de signer un accord pour la surveillance des pêches et la sécurité de sa Zone Économique Exclusive.
Des dignitaires corrompus par les gros bonnets
Cette augmentation soudaine des trafics a été favorisée par la pandémie de covid, précise L'Express de Maurice. Ce virus a fragilisé les économies de tous les pays. Les premières victimes du ralentissement économique mondial sont les précaires et les invisibles. Ils sont des milliers à ne plus avoir d'emploi et à vivre confinés, coupés du monde, enfermés dans leur monde avec le sentiment définitivement exclu de la société. Dans les pays occidentaux, on enregistre une augmentation des antidépresseurs, à Madagascar, Maurice, les Comores, les Seychelles et Mayotte, les habitants ont recours aux drogues.
Des complicités locales à très hauts niveaux sont pointées du doigt dans le rapport : "L’augmentation de ces trafics a été rendue possible par une corruption endémique et le soutien de personnes haut placées au sein des administrations d’État a encouragé cela."
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