Ravalomanana invité au processus de réconciliation nationale

L’ex-président malgache, en résidence surveillée depuis son retour lundi dans le pays, ne sera pas expulsé et sera invité à participer au processus de réconciliation nationale, a annoncé à l’AFP le directeur de cabinet de la présidence Henry Rabary-Njaka.
"Nous ne sommes pas un pays qui va exiler ou expulser ses propres ressortissants. Ce n’est pas du tout dans la mentalité. Il est là et on espère que M. Ravalomanana participe effectivement à ce processus" de réconciliation nationale, a déclaré M. Rabary-Njaka, interrogé sur le sort de M. Ravalomanana.
 
A propos de la libération de l’ancien chef d’Etat, envoyé à Diego Suarez dans le nord du pays, où il est retenu dans une résidence présidentielle, sans téléphone ni moyen de communiquer avec l’extérieur, le directeur de cabinet a répondu : "Je pense que la situation va évoluer très, très vite ça j’en suis convaincu", sans toutefois annoncer aucune date pour sa libération.
 
"Personne n’est l’ennemi de personne a titre particulier", a poursuivi M. Rabary-Njaka "M. Ravalomanana n’est pas l’ennemi, enfin du moins je l’espère, du président de la République, et le président de la République n’a jamais dit que M. Ravalomanana est son ennemi. Ce sont aujourd’hui des adversaires politiques, ça s’entend et il y a un processus (de réconciliation) qui doit être respecté et il faut que les gens se respectent", a-t-il ajouté.
 
Dans la matinée, la capitale avait été le théâtre d’un face à face tendu entre quelques centaines de supporteurs de M. Ravalomanana et la police. Des incidents ont fait au moins un blessé et trois personnes ont été arrêtées.