Une vingtaine de véhicules, encadré par les forces de police, a circulé à allure réduite de part et d’autre de Saint-Denis. Les manifestants, des convoyeurs de fonds réunis par l'intersyndicale CFTC-CFDT, sont allés à la Préfecture. Ils dénoncent leurs conditions de travail et des pressions sur le personnel.
Des véhicules non entretenus
Rémy Belda, responsable CFDT transports et équipement, est en colère. Il dénonce le non-respect de la réglementation par les sociétés de convoyage de fonds à La Réunion.
Certains des véhicules seraient de véritables “cercueils roulants” selon ses dires. Les réparations à faire, dévoilées lors des contrôles techniques, ne sont pas effectuées.
Les personnel mis sous pression
Du côté du personnel, certains subiraient des pressions de leur direction, notamment des élus.
Ces derniers dénoncent le manque de formation continue de leurs collègues.
Un élu a été mis pied à titre conservatoire, puis licencié. Après une requête à l’inspection du travail, l’entreprise a été débouté, le salarié n’est toujours pas réintégré.
Une autre personne qui n’est plus à jour dans sa formation professionnelle a refusé de prendre son poste pour ne pas être hors la loi. Elle aussi a été mise à pied à titre conservatoire.
Une activité en pleine expansion
3 entreprises se partagent le maché du convoyage de fonds à La Réunion. Pour Jean-Yves Hoarau, le président de la CFTC, l’activité est florissante. Mais les responsables n’investissent pas assez dans les véhicules et la formation des salariés. Le système de sécurité n’est pas respecté. Le personnel qui a le permis de port d’arme n’est pas assez suivi et formé.
Par ailleurs, certains transports de fonds se font dans des véhicules banalisés mais non sécurisés. Même si la Réunion est exempte pour l’instant du grand banditisme, les convoyeurs de fonds craignent de devenir des cibles faciles.
L’intersyndicale demande que la commission en charge du contrôle de la profession se saisisse des points relevés. Il n’y a pas eu de réunion de cette commission depuis un an et demi selon la CFTC.
Les manifestants attendent des pouvoirs publics que ces manquements cessent.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :