Pass sanitaire étendu en août : casse-tête pour les patrons et salariés, indulgence pour les adolescents

D’abord de façon limitée à partir au 21 juillet, puis étendue en août, l’application du pass sanitaire fait débat. Les professionnels des secteurs concernés disposent de peu de temps pour s’adapter. Les salariés ont finalement obtenu un délai pour se faire vacciner.

Appliqué dès le 21 juillet pour les lieux de loisirs et de culture, le pass sanitaire sera étendu à partir du début du mois d’août dans les cafés, restaurants, bars, hôpitaux, maison de retraite ou encore les transports longue distance. Il faudra donc être vacciné, ou en possession d’un résultat négatif à un test de dépistage du Covid, pour pouvoir accéder à ces lieux.

Cinémas au 21 juillet, restaurants début août

La mesure annoncée lundi 12 juillet au soir par Emmanuel Macron n’a pas manqué de faire réagir. Les patrons de restaurants ou encore de cinémas craignent une baisse de fréquentation et redoute les modalités d’application, à savoir de contrôle, du pass sanitaire.

Reportage de Réunion la 1ère.

Pass sanitaire : qu’en pensent les restaurateurs ? ©Réunion la 1ère

Les exploitants de cinémas, déjà soumis à une jauge de 35%, devront l’appliquer dès le 21 juillet. Ils estiment n’avoir qu’une semaine pour se préparer à des mesures qu’ils jugent difficiles à mettre en place et non-concertées. La fédération nationale du cinéma français va déposer un recours en justice contre la décision du gouvernement, qu’elle juge " inégalitaire ".

Suite aux annonces, les patrons de bars et restaurants, représentés par les syndicats du secteur, ont demandé le report de l'application du pass sanitaire en septembre. Une demande de report refusée par le gouvernement hier, mardi 13 juillet.

Pass sanitaire obligatoire, comment faire ?

Le document en question atteste qu’une personne est vaccinée, négative au Covid ou rétablie de la maladie. Pour obtenir le pass sanitaire, il faudra fournir un certificat de vaccination, attestant d’un schéma vaccinal complet. Pour le vaccin Pfizer, le schéma vaccinal est considéré comme complet deux semaines après la 2ème injection, quatre semaines après l’unique injection du vaccin Janssen.

Seront aussi acceptées les preuves d’un test PCR ou d’un test antigénique négatif de moins de 48 heures. Le résultat d’un test PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement du Covid, datant d’au moins 11 jours et de moins de six mois est également pris en compte.

Les lieux où seront réalisés les tests ou la vaccination pourront fournir une version papier du pass sanitaire. Mais d’une manière générale, le pass sanitaire peut se présenter sous une forme numérique. Ainsi un QR Code sera obtenu sur l’application TousAntiCovid.

Les personnes vaccinées peuvent aussi récupérer leur attestation de vaccination sur le "portail patient" de l’assurance maladie. Le QR Code y figurant permettra de stocker les résultats dans l’application TousAntiCovi.

Délai supplémentaire pour les ados

Si la pass sanitaire devient applicable dans certains lieux à partir du 21 juillet pour toutes les personnes de plus de 12 ans, le gouvernement a dû adapter sa mesure. L’annonce du président de la République a fait réagir, et le ministre de la Santé est donc venu "tempérer" la mesure.

Dans le journal de France 2 hier soir, mardi 13 juillet, Olivier Véran a ainsi indiqué que le pass sanitaire ne s’appliquerait qu’à partir du 30 août pour les adolescents. L’indulgence promise aux adolescents a été confirmée, pour ne pas " gâcher les vacances des familles ", a-t-il indiqué.

Les salariés ont jusqu’au 30 août pour se vacciner

Les salariés des établissements qui reçoivent du public devront également se faire vacciner " très vite ", a indiqué hier soir, mardi 13 juillet, le ministre de la Santé, sur France 2. Ils ont cependant jusqu’au 30 août pour être totalement vaccinés.

" En pratique, les salariés des établissements recevant du public devront avoir reçu leur 1ère dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août, ça sera un test tous les 2 jours s’ils veulent continuer à travailler. "

Olivier Véran, ministre de la Santé