La filière apicole peut souffler. La préfecture a informé d’un allègement des mesures dès le 1er mars, concernant le petit coléoptère des ruches, minuscule mais qui sème une grande pagaille chez les apiculteurs de l'île.
Après six mois d’absence de détection du ravageur et plus de 7 000 colonies d’abeilles et 550 ruchers contrôlés, l’État avait envisagé une évolution des mesures de restriction actuellement en vigueur dans le cadre des échanges réguliers du comité de suivi où sont associés les professionnels.
Allègement des mesures au 1er mars
Sauf nouvelle détection ces prochaines semaines, les mesures de restriction de mouvements et les mesures sanitaires générales vont être allégées à compter du 1er mars 2023, indiquent les autorités.
En ce qui concerne les zones réglementées actuelles, seule la zone réglementée de Saint-Philippe comprenant la partie Est de Saint-Joseph sera maintenue, du fait qu’elle constitue la zone où la très grande majorité des cas ont été détectés, dont celui du 3 février dernier.
À l’intérieur de la zone réglementée de Saint-Philippe, les mouvements seront autorisés librement. Les mouvements entrant le seront également. Les mouvements sortants de la zone réglementée ne seront, en revanche, pas autorisés. En parallèle, les mouvements seront libres sur le reste du territoire.
Préfecture de La Réunion
Sur l’ensemble du territoire, "chaque mouvement de ruche, qu’il s’effectue au sein de la zone réglementée ou dans le reste du département, devra faire l’objet d’une déclaration simplifiée sur Internet" souligne la préfecture. En complément, des moyens déclaratifs papier seront utilisables par les apiculteurs ne pouvant accéder aux solutions dématérialisées.
Les cas détectés positifs au petit coléoptère des ruches et dépeuplés sur ordre de l’administration continueront à être indemnisés selon les modalités actuelles.
Rappel des mesures préventives
- Tout apiculteur, professionnel ou amateur, détenant au moins une ruche doit obligatoirement être déclaré sur le site Internet "Téléruchers" ;
- Tout apiculteur constatant ou suspectant la présence du ravageur Aethina tumida doit obligatoirement informer immédiatement le vétérinaire chargé du suivi de son rucher ou les services de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt : alimentation.daaf974@agriculture.gouv.fr ou 02 62 30 89 89 ou, le soir et le week-end, le service régional de la communication interministérielle au 02 62 40 77 77.
Le préfet de La Réunion rappelle par ailleurs que des mesures aux frontières visant tant à protéger le territoire local que national, face aux maladies des abeilles, sont applicables.
Réunion d’échange entre la DAAF et les apiculteurs
Une réunion d’échange avait eu lieu hier entre la DAAF et les apiculteurs à Saint-Pierre, venus exposer leurs craintes. La préfecture tenait à échanger autour de deux questions centrales, "que sont le besoin d’une stratégie consensuelle pour agir contre le ravageur et la prise en compte des difficultés économiques impactant le monde apicole en découlant. Aussi, au terme de cette réunion d’échange, le préfet a pu acter des orientations importantes, prenant en compte les nécessités sanitaires et économiques" indiquent ce vendredi 10 février les autorités.
Le reportage de Réunion La 1ère :