La commune de Petite-Île porte encore les stigmates du passage du cyclone Belal

A Petite-Ile, la famille Thiancourt a peu pour sa maison située chemin Dauphin. Le mur de soutènement s'est effondré suite aux précipitations provoquées par le cyclone Belal.
La commune de Petite-Île porte encore les stigmates du passage du cyclone Belal à La Réunion. Suite à un éboulement, le chemin Adenor-Payet reste fermé à la circulation. D'importants travaux sont à prévoir en plus des nombreux radiers encore submergés et des dégâts sur les divers réseaux.

Des radiers encore submergés et des éboulements encore fréquents... A Petite-île, les habitants subissent encore les effets du passage du cyclone Belal à La Réunion.

Le chemin Adenor-Payet, notamment, est toujours fermé à la circulation suite à un éboulement qui s'est produit... sous la route. La voie est ainsi dangereuse et impraticable et il va falloir entreprendre d'importants travaux de fouille et de terrassement pour la remettre en état.

De nombreux poteaux électriques et cables téléphoniques sont encore à terre, ce qui ne va sans un certain nombre de désagréments qui perdurent donc sur cette petit territoire du sud de l'île.

Radier inondé à Petite-Ile

 

Le chemin Adenor-Payet est toujours fermé à la circulation à Petite-Ile, suite à un éboulement qui s'est produit... sous la route

Plus de 3 millions d'euros de dégâts

"C'est une catastrophe !", réagit le maire Serge Hoareau. "Les différents opérateurs viennent charger les différents poteaux avec les fils sur le réseau Orange mais avec toute la téléphonie et la fibre aujourd'hui, ils tardent à intervenir sur le terrain ce qui est préjudiciable pour le transport scolaire, le ramassage des ordures ménagères et pour les encombrants également".

Hors agriculture, les dégâts sont estimés à plus de 3 millions d'euros sur la commune.

Le chemin Adenor-Payet est toujours fermé à la circulation à Petite-Ile, suite à un éboulement qui s'est produit... sous la route

"La maison est suspendue dans la vide"

Reste également les dégâts causés aux habitations des particuliers. La famille Thiancourt, notamment, vit avec la peur que sa maison ne s'écroule. Son mur de soutainement a cédé sous la pression des eaux de Belal.

"Tout le mur est descendu derrière la maison, explique Christophe Thiancourt. Et maintenant la maison est un peu suspendue dans le vide".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

A Petite-Île, Christophe et Fabiola vivent avec la peur que leur maison s'écroule les dégâts, conséquences du passage du cyclone Belal ©Réunion la 1ère

Quelle indemnisation ?

"C'est arrivé soudainement. Ca a fait un gros bruit et on s'est tous levé pour aller voir. Il n'y avait plus rien en dessous. Tout le mur est descendu", rajoute-t-il. "Maintenant, au moindre bruit, on court dehors pour regarder si la maison est encore là", rajoute Fabiola, sa compagne.

La municipalité est intervenue en posant une grande bache pour que l'eau ne fragilise pas la paroi et des étais ont également été posés.

Reste la grande interrogation de l'indemnisation. L'état de catastrophe naturelle a été reconnue pour le département, mais à Petite-Île le risque "inondations et coulées de boue" n'est pas mentionné. Tout comme pour les communes des Avirons, de Saint-Leu, de Trois-Bassins et de l'Etang-Salé