Serge Hoareau dans l’émission "Dimanche Politique" : "Je ne soutiendrai pas une liste conduite par Didier Robert aux Régionales"

Serge Hoareau

Serge Hoareau n’a pas pardonné au président de Région, qu’il avait soutenu en 2015, d’avoir abandonné le projet de construction d’un lycée à Petite-Ile. L’élu qui préside aussi l’Association des maires de La Réunion était l’invité de "Dimanche Politique" ce dimanche 14 mars.

Serge Hoareau ne pouvait pas être plus clair. Invité de notre journaliste Gaël le Dantec dans l’émission Dimanche Politique, le maire de Petite-Ile a dit tout ce qu’il pensait du président de la Région Réunion Didier Robert.

L’élu du Sud a indiqué sans détour qu’il ne comptait pas apporter son soutien à l’actuel occupant de la Pyramide inversée, dans l’hypothèse où celui-ci se portait effectivement candidat à sa réélection : "Je sais pour qui je ne vais pas voter !", a lancé Serge Hoareau sur Réunion la 1ère.

Un décision "impardonnable"

Et l’élu d’enfoncer le clou : "Je me suis confié auprès de Michel Fontaine sur ma position. On a été très clairs lui et moi, nous partirons ensemble aux Départementales mais moi, je ne soutiendrai pas une liste conduite par Didier Robert aux Régionales".

Pour Serge Hoareau, "ce que Didier Robert a fait à Petite-Ile est impardonnable". L’élu du Sud sauvage fait référence au brusque revirement de la Pyramide inversée en août 2018 : alors qu’il était prévu initialement que la commune du Sud Sauvage accueille le projet de lycée hôtelier, Serge Hoareau avait découvert dans la presse écrite que l’établissement serait finalement implanté à L’Etang-Salé.

Une gestion trop nationale du Covid ?

Le prix, apparemment, de son soutien à Cyrille Melchior à la présidence du Conseil départemental alors que Didier Robert soutenait Jean-Claude Lacouture, le maire de… L’Etang-Salé, au Palais de la Source. "Ce qui a été fait à la jeunesse du Sud sauvage c’est tout simplement inacceptable et irresponsable de la part d’un élu", a encore réagi Serge Hoareau au micro de Gaël le Dantec.

Le maire de Petite-Ile qui porte aussi la casquette de président de l’Association des maires du département de la Réunion s’est également exprimé à propos de la lutte contre le Covid-19. Il dit regretter que les séances hebdomadaires d’échanges avec le préfet aient laissé la place ces derniers temps à des décisions unilatérales prises par l’Etat.

Regarder cet extrait sur Réunion La 1ère :

Extrait de l'interview de Serge Hoareau dans l'émission Dimanche Politique

En faveur d'un confinement

Il déplore également que l’Etat n’ait pas profité de ces deux semaines de vacances scolaires pour instaurer un confinement. "La stratégie zéro Covid passe par un confinement de 15 jours ou trois semaines. On pensait que la période des vacances était la période la plus appropriée, ça n’a pas été le cas".

Une question du confinement qui se pose pour faire face à la pression dans les services hospitaliers et de réanimation. "Je me pose la question : si un accident d’une certaine envergure devait se produire, comment nous allons soigner les Réunionnais ? Il nous faut baisser cette pression sur le système hospitalier", a-t-il encore déclaré.

A propos du plan de relance et des conventions cadre signées par la Région avec un certain nombre de communes, le maire de Petite-Ile a critiqué un prétendu "jeu de la roue de la fortune" joué par Didier Robert.

Serge Hoareau sur le plan de relance dans Dimanche Politique

Candidat aux Cantonales et...

Serge Hoareau, qui est aussi vice-président du Conseil départemental, a par ailleurs confirmé qu’il serait candidat à sa succession lors des élections cantonales de juin prochain, si elles ont lieu. Une candidature, comme en 2015, en binôme avec un "candidat choisi par Michel Fontaine", le président du parti Les Républicains et maire de Saint-Pierre.

Serge Hoareau sur les futures élections départementales dans Dimanche Politique

Il n’exclut pas une candidature à la présidence du Département en fonction des forces en présence à l’issue des deux tours. Il pourrait également soutenir Cyrille Melchior, comme en 2017, "s’il parvient à se faire élire dans son canton", ou Nassimah Dindar qui l’avait nommé vice-président à l’agriculture en 2015.