Jean-Pierre Rivière, producteur de goyaviers à la Plaine-des-Palmistes, ne sait plus à quel saint se vouer. Alors que les fruits de son verger sont désormais arrivés à maturité, après quelques semaines de retard sur la saison, il les voit tomber au sol avant même avoir trouvé des cueilleurs.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Des fruits mûrs qui tombent au sol
Car la main d'oeuvre se fait rare, constate-t-il. "On a des difficultés à trouver des cueilleurs cette année. C'est vraiment dommage parce que ce sont des fruits à forte valeur, très beaux, qui ne demandent qu'à être cueillis et dégustés", soupire Jean-Pierre Rivière.
Une tâche pénible
Son explication ? La cueillette de goyaviers prendrait le même chemin que celles des letchis ou que la coupe des cannes : du fait de sa forte pénibilité, de moins en moins de gens accepteraient de le faire.
Du monde le week-end
Le week-end, son verger fait le bonheur des familles sorties prendre l'air ou pique-niquer dans le coin, et qui en profitent pour remplir quelques seaux à ramener chez elles, et ainsi débarrasser quelque peu les arbres de leurs fruits prêts à consommer. Mais en dehors, il est déserté. "La semaine, les goyaviers n'alimentent pas le même réseau de distribution, ce sont les professionnels, les transformateurs", explique-t-il.
Un manque à gagner de 3 000 à 4 000 euros
En attendant, les goyaviers mûrissent puis échouent au sol au lieu de finir en confitures, gelées, jus, ou autres recettes pourtant très appréciées. Les pertes sont conséquentes. "On a un manque à gagner de plusieurs tonnes qui tombent au sol parce qu'on n'est pas là au bon moment pour cueillir le fruit", regrette le producteur. Son chiffre d'affaires est en baisse : il estime ses pertes liées au manque de main d'oeuvre à 3 000 ou 4 000 euros.
Alors pour recruter, Jean-Pierre Rivière dit avoir dû lancer un appel sur les réseaux sociaux, et organisera des entretiens cette semaine avec les personnes motivées qui se sont faites connaître.
Pour le contacter : 0692 68 27 39