Bouteilles, canettes, sacs et barquettes en plastique... autant de déchets que l’on retrouve régulièrement sur les sentiers et autres sites, pourtant magnifiques, de notre île. Afin de faire cesser les comportements inciviques, cette semaine, à l’occasion de la Fête de la Nature jusqu’au 22 mai 2022, ce sont les jeunes qui ont endossé le rôle d’ambassadeurs de l’environnement.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Au coeur de la forêt de Bébour, les membres du Conseil départemental des jeunes en collaboration avec l’ONF ont consacré quelques journées de leurs vacances scolaires à une action de sensibilisation auprès des randonneurs et des pique-niqueurs. “C’est important pour moi de mener cette action, en tant que conseiller départemental des jeunes. On distribue des petits prospectus qui avertissent des conséquences que les déchets ont sur la nature”, explique Khakil Cazmabo, conseiller départemental jeune.
500 tonnes de déchets ramassés dans les forêts
En complément des dépliants de sensibilisation, des sacs-poubelle ont été distribués aux pique-niqueurs rencontrés, afin qu’ils puissent ramener chez eux leurs déchets. Malheureusement, ce réflexe n’est pas encore une généralité, à en croire les chiffres avancés par Alain Fontaine, responsable de la communication de l’ONF Réunion.
“Ce sont plus de 500 tonnes de déchets qui sont ramassés en forêt chaque année, pour un coût de 600 000 euros. Si tout le monde fait un geste éco-citoyen en ne les laissant pas en forêt, c’est bien pour la biodiversité”
Alain Fontaine, responsable de la communication ONF Réunion
Rats et chats, menaces pour la biodiversité
En effet, la présence de déchets dans les forêts entraîne la prolifération des chats et des rats. “On veut sensibiliser les jeunes pour avoir beaucoup de relais, pour qu’ils portent ce message avec nous. Que tout le monde aille dans le même sens, pour que la forêt reste plus propre, avec moins de rats, moins de chats errants, qui mettent la biodiversité de l’île en danger. Parce que les rats vont manger les oeufs des oiseaux, voire les oisillons, les chats vont dévorer les espèces endémiques... C’est impactant pour le milieu naturel, et ce n’est pas le travail premier d’un forestier que de jouer à l’éboueur”, achève le responsable de la communication de l'ONF Réunion.