Port du masque : les parents en colère devant la préfecture

Les annonces préfectorales concernant l'obligation pour les enfants du CP au CM2 à porter un masque à l'école ont généré un vif mouvement de contestation. Un collectif a vu le jour sur les réseaux sociaux. Les premières actions sur le terrain ont été orchestrées dès le lundi 8 février, date de l'entrée en vigueur des mesures sanitaires. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Des parents se sont réunis devant des écoles comme dans le quartier de la Cayenne à Saint-Joseph ou encore à Saint-Denis. Ils ont rappelé à l'administration de l'Education Nationale leur volonté de laisser libre-choix sur le port du masque. Soit la notion de conseil plutôt que celle d'obligation.

Les arguments avancés concernent la santé des marmailles. Les parents estimant que la balance bénéfices/risques ne plaide pas en faveur des petits écoliers.   

Laisser nous respirer"

Des arguments repris ce mercredi matin devant les grilles de la préfecture où 400 personnes se sont réunies à l'appel du collectif Parents974 mobilisation / Enfance et liberté. Pancartes à l'appui, les parents ont rappelé leurs doléances en exigeant la suppression d'une mesure jugée liberticide. "Quand l'absurde devient la norme", "Laissez nous respirer", "La santé des enfants avant tout", des slogans écrits et scandés dans l'espoir d'un flèchissement de la décision préfectorale 

Dans le même temps le combat se joue sur le terrain de la justice. Les parents se sont adjoints les services d'un collectif d'avocats basés dans l'Hexagone et à La Réunion. Ils déposeront une requête en référé-liberté auprès du Tribunal Administratif de Saint-Denis contre l’obligation de port du masque pour les 6-10 ans dans les écoles et accueils périscolaires.

Une requête en référé-liberté au Tribunal administratif

Pour les membres du collectif "Cette procédure est le fruit d’une alliance des avocats métropolitains et réunionnais qui ont uni leurs forces pour rédiger et soutenir ensemble la requête pour défendre les intérêts de milliers de parents représentés par des collectifs comme le nôtre".

Les manifestants estiment que la gradutation dans leur action fait suite à des lettres envoyées au préfet et à la rectrice de l'Académie de La Réunion. Des lettres restées sans réponse jusqu'à ce mercredi. Des tractations sont en cours et une entrevue est envisagée entre le collectif des parents, leurs avocats et les autorités.  

Mais les parents affichent leur scepticisme quant à l'écoute favorable des autorités à leur demande dans le cadre d'une table ronde et sont déterminés à rester mobilisés.