Des mamies boxeuses du Port partent en mission aux Comores

Projet Mamies Coco Boxeuses au Port
Dans quelques semaines, les "Mamies Coco Boxeuses" s'envoleront pour les Comores afin de faire découvrir l'aéroboxe à la population, sensibiliser au sport-santé, et échanger sur l'égalité hommes-femmes. Ces femmes de la troisième jeunesse ont trouvé, avec le soutien de l'Association sportive portoise de boxe anglaise, une discipline qui leur permet de se défouler et de rester en forme.

On est motivés à boxer rien qu'à les regarder faire ! Les "mamies Coco boxeuses", du nom de leur association, sont en grande forme et s'apprêtent à faire découvrir l'aéroboxe par delà les frontières de La Réunion. Cette discipline qui s'apparente à la boxe, mais sans compétiteur.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Des mamies qui boxent au Port, c'est Mamie Coco Boxeuses !

Des échanges avec les Comoriens sur l'égalité hommes-femmes

Guidées ce samedi 8 avril par l'ASPBA, l'association sportive portoise de boxe anglaise, elles préparent leur déplacement aux Comores du 3 au 10 mai prochains. Elles ne s'y rendent pas pour une compétition sportive. "Le voyage aux Comores c'est une rencontre pour les droits des femmes, l'égalité", sourit Marie-Claire Lacaille, 81 ans, qui a commencé l'aéroboxe il y a juste un an et préside l'association des Mamies Coco Boxeuses. "Ce sont des femmes aînées, vrais exemples pour le sport-santé, qui vont apporter leurs connaissances en aéroboxe et leurs expériences de vie", précise Patrick Araste de l'ASPBA. 

Ces échanges, après les Comores, auront vocation à se poursuivre jusqu'en 2024 avec d'autres associations, auprès de publics scolaires, mais aussi de la troisième jeunesse, pour les encourager à faire du sport.

Un allié santé

Ces "femmes de la troisième jeunesse, combattantes toute zot vie de femme et mères de famille, dans le travail et compagnie", comme les décrit Patrick Araste, montrent l'exemple en pratiquant une activité physique, importante pour lutter contre le diabète, le cholestérol, l'hypertension. "Lé important de partager ça avec des femmes, parce que bien souvent on ne parle des hommes". 

Uppercuts, crochets et directs au programme

Après quelques temps d'entraînement, les mamies Coco boxeuses ont en tout cas pris le pli. "On leur donne les techniques de base. Elles savent donner un uppercut, un crochet, un direct, elles savent se préparer avant le combat, comment se saluer en compétition... Et elles apprennent aussi à s'arbitrer entre elles, ce qui leur permet d'être autonomes", explique Madi Laïqah, cadre technique à l'ASPBA qui les prépare aujourd'hui. Elle s'exclame : "C'est des mamies qui ont besoin d'évacuer, qui ont beaucoup de caractère et de force. Je ne vois pas de différence avec des gens d'autres âges !". 

"Ca me défoule !"

Odette elle, est dans son élément. "J'aime bien, ça me défoule, le cardio, c'est génial quoi ! Et puis j'ai toujours aimé bouger. Je suis quelqu'un qui bouge beaucoup donc ça c'est un plus. Avant je faisais du judo ! Si quelqu'un vient m'emmerder il en prend une comme ça, il se dit bon ben ça va !", rigole-t-elle. 

Ghislaine elle, est "pressée d'échanger avec les comoriennes, de découvrir le pays et les gens". "Nous allons avoir des échanges sur la boxe, montrer comment on fait les échauffements", explique celle qui pratique la boxe une fois par semaine avec l'association Mamies Coco boxeuses.

La présidente, c'est Marie-Claire Lacaille, impressionnante : "Je fais ça pour le cardio et le déplacement, et ça m'apporte beaucoup au niveau des jambes. J'ai bientôt 81 ans, et depuis que je fais ça j'ai plus de courage et plus de force".