L’association des amis des marins dénonce la situation dans laquelle se trouve l’équipage du Meratus Jayakarta. La vingtaine de marins à bord ne sont pas rentrés chez eux depuis deux ans pour certains. Le navire vient d’accoster au Port.
Le moral des marins du Meratus Jayakarta, un navire battant pavillon indonésien, est au plus bas. Les deux tiers de l'équipage ont passé plus de quatorze mois à bord. Deux d'entre eux sont même confinés à bord depuis plus de deux ans.
Une situation difficilement supportable pour ces hommes dont le retour au pays est particulièrement attendu par leurs proches. "Ils sont fatigués moralement, insiste Alain Djeutang, le président de l’Association des amis des marins. Leurs contrats sont terminés depuis longtemps et ils ne peuvent toujours pas rentrés à la maison ! On ne peut pas renouveler leurs contrant indéfiniment !"
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
La société Maersk et la DMSOI interpellées
Le navire vient d’accoster au Port-Est et son appareillage est prévu ce lundi 26 avril en soirée. Il "erre" donc depuis de très longs mois dans les eaux mauriciennes, à Port Louis, et malgaches, à Tamatave, en passant par les Seychelles.
Le dialogue semble rompu entre l’équipage, le commandant de bord et l’armateur indonésien. Aussi, les amis réunionnais de ces marins se tournent vers l’affréteur du navire, la société Maersk qui dispose d’une représentation à La Réunion. Mais aussi vers les autorités, et en l’occurrence vers la Direction de la mer Sud Océan indien (DMSOI).
Des certificats périmés
Alain Djeutang entend les interpeller afin de régler cette situation qui vire au cauchemar. Pourquoi n’y a-t-il toujours pas eu de relève à bord du Meratus Jayakarta ? Est-ce en raison de la situation sanitaire ? Des questions qui restent en suspens. Et il semble impossible de se rapprocher de l’armateur indonésien jusqu’à présent.
Une situation qui est également bancale administrativement puisque les documents de bord des marins (leurs certificats STCW, ndlr) sont périmés, tout comme leurs certificats médicaux. La DMSOI devrait envoyer une inspection ce lundi à bord pour vérifier la conformité du bateau. Le risque de mutinerie à bord serait élevé à en croire certains observateurs.