Olivier Hoarau placé en garde à vue au commissariat de Malartic

Le commissariat Malartic à Saint-Denis.

Le maire du Port est entendu ce mardi 2 février au commissariat de Malartic. En novembre dernier, les locaux de la mairie du Port ainsi que son domicile et celui d’un conseiller municipal, Fayzal Ahmed Vali, étaient perquisitionnés. Ce dernier et 3 autres personnes sont aussi entendus.

Olivier Hoarau et quatre autres personnes, parmi lesquelles Fayzal Ahmed Vali et un représentant d'une filiale du groupe Casino, sont entendus par les enquêteurs de la brigade financière au commissariat de Malartic à Saint-Denis. Le maire du Port a été interpellé chez lui à 6h ce mardi matin. Des auditions qui interviennent dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Denis sur des faits supposés de corruption.

Ces auditions font suite aux perquisitions menées le 3 novembre dernier dans les locaux de la mairie du Port, ainsi qu’aux domiciles d’Olivier Hoarau et du conseiller municipal Fayzal Ahmed Vali. Le lendemain de ces perquisitions, Olivier Hoarau prenait la parole, évoquant une affaire privée et une affaire publique.

Pour la partie publique, l’opération d’extension du centre commercial du Port serait en question. Un dossier "bouclé par son prédécesseur", dont il aurait "hérité". Mais voilà, en 2013, Olivier Hoarau tout comme Fayzal Ahmad Vali, alors président de l’association des commerçants, étaient fermement opposés à cette extension.

Une fois aux responsabilités, après l’élection de 2014, leur avis semblait bien différent. Les démarches judiciaires pour contester le projet d’extension auraient alors été stoppées nettes, au motif que le Groupe Casino aurait proposé suffisamment de garanties aux petits commerces.

Pour l’affaire privée, Olivier Hoarau évoquait un signalement de certaines opérations financières sur son compte bancaire, des opérations "d’ordre privé" précisait Olivier Hoarau. Il aurait perçu plusieurs milliers d’euros de Fayzal Ahmed Vali, officiellement pour l’aider à sortir d’une impasse financière.

Mais dans les faits, les enquêteurs se demandent s’il ne s’agirait pas d’une retrocommission liée à l’extention du centre commercial du Port. Le conseiller municipal était alors le président de l’association des commerçants.

La question est désormais de déterminer l’origine et la nature des transferts d’argent.