Ce jeudi 4 février, Olivier Hoarau a été déféré au tribunal de Champ-Fleuri, après 48h de garde à vue. Trois autres personnes, placées en garde à vue également, ont aussi été déférées. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour corruption.
Sera-t-il mis en examen pour des faits supposés de corruption ? Le maire du Port et 3 autres personnes, à savoir son directeur de cabinet, de l’ex-premier adjoint Fayzal Ahmed Vali et un représentant d’une filiale du groupe Casino, ont été déférés ce jeudi 4 février peu après 7h au tribunal de Champ-Fleuri.
Le parquet ouvre une information judiciaire pour corruption. Olivier Hoarau et les 3 autres mis en causes vont être présentés au juge d'instruction ce matin. Le procureur de la République a formulé des réquisitions de placement sous contrôle judiciaire. Des réquisitions suivies par le juge d'instruction à l'issue des auditions.
Mises en examens et placements sous contrôle judiciaire
Les 4 mis en cause ont tous été mis en examen pour corruption et placés sous contrôle judiciaire. Olivier Hoarau et son ex-premier adjoint sont également mis en examen pour blanchiment.
Tous ont interdiction d'entrer en contact avec les présidents d'associations concernés par l'affaire et les 3 autres mis en cause, ainsi que de quitter le territoire. Il leur est également interdit de se rendre à la mairie du Port, à l'exception d'Olivier Hoarau. Lui conserve son accès aux locaux de la ville afin de continuer à exercer ses fonctions de maire.
Les précisions de Nathalie Rougeau et Laurent Figon:
Olivier Hoarau est sorti du tribunal à 13h, accompagné de son avocat Me Normane Omarjee. Il n'a pas souhaité s'exprimer, mais a simplement affirmé " je suis toujours le maire du Port ". Il a promis de communiquer prochainement.
Deux jours de garde à vue
Tous ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de Malartic mardi 2 février. Durant 2 jours, ils sont été entendus dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Denis pour des faits supposés de corruption dans le marché de l’extension du centre commercial cap Sacré Cœur.
Les protagonistes ont été auditionnés séparément, puis des confrontations ont été organisées. Les enquêteurs de la brigade financière cherchaient à savoir si les sommes d’argent perçues par Olivier Hoarau et provenant de Fayzal Ahmed Vali, président de l’association des commerçants à l’époque, ne sont pas des contreparties liées à la validation du projet d’extension du Cap Sacré Cœur.
Comme le révélait le JIR ce jeudi matin, des traces d'échange de SMS entre Olivier Hoarau, Fayzal Ahmed Vali et le représentant d'une filiale du groupe Casino, figureraient au dossier. Un des gardés à vue aurait expliqué aux enquêteurs le mécanisme de ces messages codés lors des auditions, des "kilos de fruits" symboliseraient des milliers d'euros. Olivier Hoarau et Fayzal Ahmed Vali auraient été confrontés sur le sujet.
Des transferts de fonds potentiellement frauduleux
En novembre dernier, des perquisitions ont été menées dans les locaux de la mairie du Port, ainsi qu’aux domiciles d’Olivier Hoarau et de fayzal Ahmed Vali. Le maire du Port soutenait alors avoir reçu ces sommes pour " l’aider à traverser une passe difficile ".
Plusieurs centaines de milliers d’euros auraient été transférées. Des transferts de fonds potentiellement frauduleux.