Carrière des Lataniers : la mairie de La Possession épinglée par le tribunal administratif

La mairie de La Possession retoquée dans le dossier de la carrière des Lataniers. La révision du PLU de 2019 vient d’être partiellement annulée par le tribunal administratif. Le volet environnemental est en question. Une victoire pour le collectif "Lataniers nout ker d’vie".

Le tribunal administratif de Saint-Denis épingle la mairie de La Possession. La juridiction annule partiellement la révision du plan local d’urbanisme voté en conseil municipal, qui autorisait l’exploitation de la carrière des Lataniers.

Le volet environnemental en question

Manquaient au rapport de présentation de la délibération les incidences du projet sur l’environnement. Le contrat avec le carrier avait pourtant été signé à peine un an auparavant. Une insuffisance qui aurait nuit à l’information du public lors de l’enquête publique.

D’autres part, le plan local d’urbanisme, le PLU, est jugé incompatible avec le schéma de  cohérence territoriale. En effet, le classement de la zone au niveau de ce schéma n’est pas compatible avec l’exploitation d’une carrière, car il s’agit d’une zone de protection forte et de continuité écologique.

Enfin, lors du classement du site des Lataniers, sa richesse écologique a été sous-estimée, tout comme les impacts et nuisances que causerait l’exploitation d’une carrière de roches massives à proximité immédiate d’espaces fortement urbanisés.

La mairie de La Possession a donc été retoquée sur le volet environnemental.

Un coup de frein pour l’exploitation de la carrière

Une victoire pour le collectif "Lataniers nout ker d’vie", à l’origine de la plainte. Il s’est constitué il y a 8 ans pour défendre cette zone qui abrite des espèces protégées ou en voie d’extinction. Des dizaines sont concernées, à savoir des espèces végétales endémiques come le bois de lait ou encore le bois de chenille, mais aussi des espèces animales comme le papangue.

La maire de La Possession peut faire appel de la décision du tribunal administratif de Saint-Denis. Vanessa Miranville peut aussi relancer la révision du Plan Local d’Urbanisme. Le collectif souligne que le dossier d’autorisation environnemental, déposé en préfecture et qui a fait l’objet d’un avis de l’Autorité environnementale le 24 février dernier, devra être apprécié au regard du PLU, dans sa version antérieure.

Une version qui n’autorise pas l’exploitation d’une carrière sur site, difficile alors pour le préfet de La Réunion de délivrer légalement l’autorisation environnementale d’exploiter, explique le collectif. Il va ainsi lui demander le rejet de la demande d’autorisation au regard de ces faits nouveaux.