Le préfet de La Réunion renvoie les huit Sri-Lankais dans leur pays. Les migrants étaient arrivés samedi dernier à La Réunion à bord d‘un navire de pêche étranger. Ils ont décollé de Saint-Denis ce mardi soir pour le Sri Lanka, via Maurice, et sous l'escorte d'agents de la PAF.
LP / Rahabia Issa•
Les huit Sri Lankais arrivés de manière illégale à La Réunion, samedi dernier, viennent d'être renvoyés dans leur pays via Air Mauritius.
Ils ont quitté La Réunion, ce mardi 9 octobre, via un vol pour Maurice à 17h30 (heure locale). La liaison entre La Réunion et Maurice s'est faite sous l'escorte de six agents de la PAF, Police aux Frontières.
Venus chercher l'asile à La Réunion, les huits migrants ont passé plusieurs jours en mer, à bord d'un bateau de pêche étranger, avant d'arriver samedi dernier, au Port.
Depuis leur interpellation au large de La Réunion, les huit Sri Lankais étaient en zone d'attente à l'aéroport de Gillot à Saint-Denis. Ils étaient munis d'une carte de pêche avec une photo d'identité. Ce document maritime a été transmis au gouvernement du Sri Lanka qui a attesté qu'il s'agissait bien de ressortissants du pays. Les autorités françaises ont alors décidé de les renvoyer au Sri Lanka.
Laisser-passer consulaire
Les Sri Lankais rentrent chez eux avec des laissers-passers consulaires. Il s'agit d'un document difficile à obtenir et délivrer par le Sri Lanka. Il leur garantie un rapatriement officiel et immédiat.
Un rendez-vous devant le juge
Les huit migrants devaient passer devant le juge des libertés, demain, mercredi 10 octobre, pour obtenir une prolongation de leur séjour en zone d'attente. En temps normal, ce séjour est limité à quatre jours. Malgré cette audience, les autorités ont organisé leurs retours dans leur pays.
Les Sri-Lankais candidats à l'émigration payent des milliers de dollars aux passeurs pour ces voyages à hauts risques vers l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais le nombre de personnes ayant quitté le Sri Lanka a beaucoup baissé depuis la mise en oeuvre par l'Australie en 2013 d'une politique d'immigration draconienne. Plus de trente bateaux de clandestins ont ainsi été refoulés.
L'Australie envoie ceux qui parviennent quand même à passer à travers les mailles du filet dans des camps de rétention reculés du Pacifique, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et sur Nauru.