Qui succédera à Azali Assoumani à la présidence des Comores ? Le chef de l’Etat sortant est candidat à sa propre succession. Lors de ses derniers meetings, il a demandé à ses partisans de se mobiliser afin d’être élu au premier tour.
Les opposants espèrent que leur départ en ordre dispersé permettra à l’un d’eux d’accéder au second tour. Une tête d’affiche qui pourrait fédérer les oppositions.
L’ex-colonel, devenu président des Comores, s’est taillé une constitution sur mesure. Avec l’aide de la
Cour suprême, il a obtenu l’autorisation de faire campagne en demeurant président de la République de l’archipel. Un passe-droit justifié par ses responsabilités en tant que président de l’Union africaine, écrit Wikipédia.
Une opposition contrôlée
Cette élection présidentielle de 2024 est, selon les opposants, taillée sur mesure pour Azali Assoumani. Une surprise est toujours possible, même si les cinq autres candidats se sont lancés dans une course à handicap.
Au-delà des moyens et de l’inégalité d’accès aux médias, tous redoutent des résultats faussés.
Mohamed Alii Soilih, l’un des leaders de l’opposition vivant en exil à Paris, avait appelé au boycott.
Sur place, les observateurs redoutent une fraude massive.
"Nous craignons que les membres des bureaux de vote soient tous du pouvoir et qu’ils falsifient les procès-verbaux. Nous redoutons une mascarade électorale", confie Abdoulanziz Hassanaly, 52 ans, candidat au poste de gouverneur à Mohéli, nous apprend habarizacomores.com.