Le verdict du troisième procès de la "maison de l’horreur" sera rendu ce mercredi 19 septembre, par la cour d’Assises de Saint-Denis. Après les plaidoiries des parties civiles ce matin, l’avocate générale a requis trente ans de réclusion criminelle à l'encontre des deux accusés.
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Après trois jours d’audiences, la cour d’Assises de Saint-Denis rendra son verdict dans la journée au procès du couple de tortionnaires de la "maison de l’horreur". Ce mercredi 19 septembre, après les plaidoiries des parties civiles, l'avocate générale, Emmanuelle Barre a requis trente ans de réclusion criminelle à l'encontre de Daisy Delplaine et Pascal Poudroux. Elle demande également une peine de sûreté des deux tiers, soit une peine incompressible d'au moins vingt ans.
"On ne peut les distinguer dans la peine puisqu'ils ne se sont jamais distinguer dans le crime. (...) L'un n'est pas moins fautif que l'autre", a déclaré l'avocate générale. "Ces deux prédateurs ont privé leurs victimes de tous les droits à commencer par le premier : la dignité. Ces deux là n'assument pas et se rejettent la responsabilité des monstruosités. (...) Leurs victimes sont brisées. Ce couple cynique et cruel a agit par cupidité. (...) Ils ont trouvé des pigeons à qui il manquait une aile, ils les ont plumés avant de les enfermés dans une cage nauséabonde".
Dépouillée chaque mois de ses revenus sociaux, Yolande Poudroux raconte aussi avoir été violée par Daisy "avec un manche à balai. Selon elle, Daisy lui a dit "je suis ton pire ennemi, tu es mon esclave". Ce calvaire, elle l’a brisé en s’échappant le 14 septembre 2012, permettant ainsi de mettre fin aux sévices des autres victimes, elles aussi séquestrés et frappées.
Regardez le reportage de Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
Dans le box des accusés, celui qui n’avait jusqu’à présent montré aucune émotion s’est finalement mis à pleurer quelques minutes. L’accusé a demandé pardon à sa mère pour ce qu’il lui avait fait.
"On ne peut les distinguer dans la peine puisqu'ils ne se sont jamais distinguer dans le crime. (...) L'un n'est pas moins fautif que l'autre", a déclaré l'avocate générale. "Ces deux prédateurs ont privé leurs victimes de tous les droits à commencer par le premier : la dignité. Ces deux là n'assument pas et se rejettent la responsabilité des monstruosités. (...) Leurs victimes sont brisées. Ce couple cynique et cruel a agit par cupidité. (...) Ils ont trouvé des pigeons à qui il manquait une aile, ils les ont plumés avant de les enfermés dans une cage nauséabonde".
Trente ans de réclusion criminelle
En première instance et en appel, Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux ont été condamnés à trente ans de réclusion criminelle en 2015 et 2016. La dernière condamnation en appel avait été annulée pour "vice de forme". Le couple de tortionnaires de la Plaine des Cafres est accusé d’avoir séquestré et frappé plusieurs SDF. Ils sont aussi accusés d’avoir prostitué Yolande Poudroux, la mère de Pascal Poudroux.Un témoignage glaçant
La journée hier a été marquée par le témoignage glaçant de cette gramoune "enfermée dans le noir, affamée, contrainte parfois de manger des excréments de chiens". "Les pieds attachés avec des fils de fer, contrainte à la prostitution avec des hommes qui la payaient", Yolande Poudroux a raconté son calvaire. Elle explique qu’elle "donnait ensuite l’argent à Daisy".Dépouillée chaque mois de ses revenus sociaux, Yolande Poudroux raconte aussi avoir été violée par Daisy "avec un manche à balai. Selon elle, Daisy lui a dit "je suis ton pire ennemi, tu es mon esclave". Ce calvaire, elle l’a brisé en s’échappant le 14 septembre 2012, permettant ainsi de mettre fin aux sévices des autres victimes, elles aussi séquestrés et frappées.
Regardez le reportage de Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
"Ce n'est pas moi, c'est l'autre"
Uni dans l’horreur et la perversité, le couple se déchire depuis lundi devant la cour d’assises en se rejetant la responsabilité des atrocités. "Ce n'est pas moi, c'est l'autre", résume leurs défenses. Ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, mis à part Daisy Delaplaine qui réfute toujours ceux de proxénétisme sur la mère de Pascal Poudroux. Ce dernier, réfutait aussi ces faits jusqu'à hier. "Comment avez-vous pu?" interroge le président. "Je ne sais pas, je n'étais pas moi-même", répond l'accusé.Dans le box des accusés, celui qui n’avait jusqu’à présent montré aucune émotion s’est finalement mis à pleurer quelques minutes. L’accusé a demandé pardon à sa mère pour ce qu’il lui avait fait.