Un an après sa nomination en tant que Première ministre, Elisabeth se déplacera pour la première fois Outre-Mer à La Réunion. Sa visite dans le département a été confirmée du jeudi 11 au samedi 13 mai.
Lors de ce déplacement, la Première ministre sera accompagnée du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, du ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein, et du ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco. Le programme détaillé de la visite n’est pour le moment pas connu.
" Cela va aboutir à quoi ? A rien "
" Si elle amène que les paroles, ce n’est pas la peine, il vaut mieux qu’elle reste chez elle ", estime Rémi, qui n’attend " rien " de cette visite. Nathalie, mère de famille de 4 enfants, partage son point de vue :
Nous on n’attend pas grand-chose, on crie tellement assez sur nos besoins, sur la vie chère à La Réunion, et puis il n’y a pas grand-chose qui est fait.
Mathieu, plombier, estime que la Première ministre vient prononcer des discours pour " calmer le jeu ", mais il reste sceptique : " ça va aboutir à quoi ? A rien ". Même son de cloche pour Jean-Louis, " elle vient là pour la prochaine campagne ", considère l’électricien.
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La réforme des retraites restent dans les esprits
D’autres s’interrogent sur le timing de ce premier déplacement d’Elisabeth Borne dans le département, alors que la promulgation de la réforme des retraites n’a pas mis fin aux manifestations des opposants.
" Le mal est déjà fait ", déplore Giovanni, chef d’équipe dans le BTP, " elle ne pourra pas retourner cette page-là facilement ". Il insiste d’ailleurs, exemple à l’appui :
Pour moi, il faut revoir sa copie sur les retraites. Nous dans le bâtiment ce n’est pas possible de mettre la retraite à 64 ans, ce n’est pas possible du tout. Avec le climat et la pénibilité, c’est impossible.
" Qu’elle vienne faire une journée dans mon travail et moi je fais une journée dans son travail, pour voir si elle va mettre la retraite à 64 ans ", lance Jean-Louis, l’électricien. L’invitation s’adresse aussi au président de La Réunion Emmanuel Macron.
Sans oublier le coût de la vie
Pour Frédéric, il ne faut pas que la retraite soit l’arbre qui cache la forêt. Ce salarié de banque revient sur des thématiques du quotidien : " pour nous familles créoles, la vraie problématique est plus l’inflation, le coût de la vie ".
" Aujourd’hui, qu’est-ce que le gouvernement fait en fonction de l’augmentation des prix ? ", s’interroge ce père de famille.