Quelles démarches pour les 8 Sri Lankais interceptés ?

Les 8 ressortissants sri lankais interceptés hier, samedi, au large des côtes réunionnaises ont été conduits en zone d’attente à l’aéroport Roland Garros. S’entame pour eux une longue procédure pour obtenir l’asile.
 
Un bateau de pêche est entré au Port Ouest escorté par la gendarmerie hier matin, samedi 6 octobre. A son bord 8 Sri Lankais venus chercher refuge à La Réunion. Interceptés à l’approche du territoire et non sur le territoire, ils sont depuis en zone d'attente à l’aéroport de Gillot. De là, ils peuvent faire, s’ils le désirent, une demande d’asile.

La Cimade, association de solidarité aux migrants, aux demandeurs d'asile et aux étrangers en situation irrégulière, n'a pas d'habilitation en zone d'attente. Elle ne peut intervenir qu'en zone de rétention, comme ce fut le cas pour les 6 autres Sri lankais, récupérés en mars dernier sur un radeau de fortune.

Selon les migrants interceptés hier, 2 autres bateaux, avec chacun 8 personnes à leur bord, se dirigeraient actuellement vers La Réunion. Il y a 3 semaines à peine, 90 personnes, qui tentaient également de rallier notre île, ont été stoppées au large de Colombo.

Des Sri lankais prêts à payer d’importantes sommes aux passeurs et à braver tous les dangers pour fuir leur pays. La Cimade pointe du doigt les complexités administratives pour entrer sur le territoire français.

Parmi les 8 migrants interceptés samedi, un mineur. Il est le seul à pouvoir prétendre d'office au statut de demandeur d’asile, une fois son âge confirmé. Les autres devront présenter leurs requêtes à l'OFPRA, l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides. Avec 20 dossiers de demandes d'asile, La Réunion reste cependant peu concernée par ce phénomène.