Alors que le rachat de Vindémia par le Groupe Bernard Hayot inquiète les syndicats, les parlementaires et les présidents de la Région et du Département, le directeur général Stéphane Hayot sort de son silence et veut rassurer. Il s'engage à baisser les prix et préserver l'emploi local.
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Il s'engage à "baisser les prix des produits de 4%" et à "préserver l'emploi local". Stéphane Hayot donne le ton. Le directeur général du Groupe Bernard Hayot est sorti du silence, ce mercredi 28 août, à l’issue d’une rencontre avec le député Jean-Hugues Ratenon.
"J’ai essayé de lui expliquer en quoi consistait cette opération et pourquoi nous considérons que c’est une bonne chose pour La Réunion", affirme Stéphane Hayot, directeur général du groupe qui poursuit :
Le Groupe Bernard Hayot a pour projet de racheter Vindémia, et donc les magasins Score et Jumbo. Le projet inquiète les syndicats et les élus de La Réunion qui estiment que c’est "une menace pour la concurrence" et qui craignent pour les emplois locaux. Le député Jean-Hugues Ratenon n’est pas sorti convaincu de cette rencontre. Il met en doute la sincérité du directeur général du Groupe Bernard Hayot. "Quand il dit je m’engage à baisser les prix : pourquoi ne les baisse-t-il pas maintenant ? Pourquoi il ne l’a pas fait avant ? Pourquoi pendant des années, les groupes se sont gavés sur le dos des Réunionnais ?" s’indigne Jean-Hugues Ratenon.
Regardez le reportage de Réunion La1ère :
"Monsieur le Président de la République, La Réunion a besoin de vous", interpellent les élus réunionnais, appelant à "une concurrence saine, diverse, ouverte sur la liberté de choix dans le cadre de véritables émulations et inventivité". "L"annonce du rachat de Vindémia (28 % de parts de marché, 620 millions d'euros de CA) par un groupe déjà largement implanté sur le territoire réunionnais (...) est une corde de plus à un arc déjà chargé : grande distribution, importation, bricolage, automobile, loisirs, restauration rapide", dénoncent les élus.
"J’ai essayé de lui expliquer en quoi consistait cette opération et pourquoi nous considérons que c’est une bonne chose pour La Réunion", affirme Stéphane Hayot, directeur général du groupe qui poursuit :
Nous avons notamment pris l’engagement de baisser les prix de 4% dans les magasins que nous allons reprendre. Nous prévoyons de reprendre l’ensemble des collaborateurs de cette entreprise. Nous allons défendre la production locale et lui donner une place plus importante dans les magasins que nous allons reprendre.
L'indignation de Jean-Hugues Ratenon
Le Groupe Bernard Hayot a pour projet de racheter Vindémia, et donc les magasins Score et Jumbo. Le projet inquiète les syndicats et les élus de La Réunion qui estiment que c’est "une menace pour la concurrence" et qui craignent pour les emplois locaux. Le député Jean-Hugues Ratenon n’est pas sorti convaincu de cette rencontre. Il met en doute la sincérité du directeur général du Groupe Bernard Hayot. "Quand il dit je m’engage à baisser les prix : pourquoi ne les baisse-t-il pas maintenant ? Pourquoi il ne l’a pas fait avant ? Pourquoi pendant des années, les groupes se sont gavés sur le dos des Réunionnais ?" s’indigne Jean-Hugues Ratenon.Regardez le reportage de Réunion La1ère :
Le projet de rachat
Casino a annoncé le 22 juillet qu'il allait céder sa filiale Vindémia au Groupe Bernard Hayot pour 219 millions d'euros. Vindémia dispose d'hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité dans différents territoires d'Outre-mer et notamment dans des territoires de l'océan indien (La Réunion, Madagascar, Mayotte et Maurice). Le Groupe Bernard Hayot, entreprise familiale fondée en 1960, a indiqué qu'elle céderait quatre hypermarchés à la société Make Distribution (partenaire Intermarché) pour "préserver les équilibres concurrentiels à La Réunion", et que sa part de marché serait inférieure à celle de Vindémia aujourd'hui (27% contre 28%).L’inquiétude
Pas de quoi rassurer les présidents des conseils régional et départemental de La Réunion, les sept députés et quatre sénateurs de l'île. Le 26 août dernier, ils ont interpellé Emmanuel Macron, s'inquiétant du rachat de Vindémia, filiale du groupe Casino, par le groupe Bernard Hayot), qui menace selon eux la concurrence."Monsieur le Président de la République, La Réunion a besoin de vous", interpellent les élus réunionnais, appelant à "une concurrence saine, diverse, ouverte sur la liberté de choix dans le cadre de véritables émulations et inventivité". "L"annonce du rachat de Vindémia (28 % de parts de marché, 620 millions d'euros de CA) par un groupe déjà largement implanté sur le territoire réunionnais (...) est une corde de plus à un arc déjà chargé : grande distribution, importation, bricolage, automobile, loisirs, restauration rapide", dénoncent les élus.