Les causes de la mort des deux jeunes randonneurs retrouvés ce jeudi matin au volcan restent inconnues. Des autopsies doivent être réalisées demain matin. Les deux étudiants de l’Université de La Réunion sont décédés à proximité du site éruptif.
La procureure de la République de Saint-Pierre, Caroline Calbo, et le lieutenant Stéphane Narbaud, commandant du PGHM, ont tenu une conférence de presse en fin d’après-midi ce jeudi pour préciser les circonstances de la découverte des corps des deux jeunes hommes retrouvés ce jeudi en fin de matinée. Disparus depuis mardi, les deux étudiants de l’Université de La Réunion étaient recherchés depuis le lever du jour.
Les causes de la mort encore inconnues
Un survol en hélicoptère et deux équipes au sol ont été mobilisées. Les corps ont été découverts vers 11h50 à proximité du cône éruptif du volcan. Selon la procureure, impossible pour l’heure de connaître l’origine de la mort. Caroline Calbo explique que les corps ne sont pas abimés. La mort pourrait aussi bien être due à des gaz toxiques qu’à la foudre.
Des autopsies seront pratiquées à l’institut médico-légal de Saint-Denis demain matin, vendredi 23 avril. Les résultats devraient être connus en fin de journée. Elles devraient permettre de déterminer les causes et la date des décès.
Les deux jeunes hommes âgés de 19 ans étaient étudiants en première et deuxième année de licence au sein de la faculté des sciences et technologies à l’Université de Saint-Denis et domiciliés à Saint-Pierre. Selon le commandant du PGHM, ils étaient partis avec du matériel pour dormir, de quoi s’alimenter et un réchaud.
L’enclos du volcan, zone interdite
Les autorités rappellent que l’accès à l’enclos reste interdit depuis le début de l’éruption, le 9 avril dernier. Elles appellent à la responsabilité de tous les randonneurs et rappellent également l’interdiction de bivouac et de circulation après 18h.
Le volcan est une zone extrêmement étendue, sans végétation, précise le lieutenant Stéphane Narbaud. Avec le brouillard, on peut se perdre facilement si on s’éloigne des marquages blancs. Seuls les scientifiques ont le matériel pour s’approcher d’une bouche éruptive, insiste-t-il. Le contexte orageux de ces derniers jours était un danger supplémentaire.
Au cours des dernières années, deux autres drames ont marqué l'histoire du volcan. Le 27 août 2003, un étudiant de 22 ans avait perdu la vie dans l'enclos du Piton de la Fournaise.
La vigilance est de mise
Le commandant du PGHM rappelle des consignes simples :
- éviter de partir seul en randonnée
- donner son itinéraire
- rester sur des itinéraires connus
- vérifier la météo
- charger son téléphone portable avant de partir.
Régulièrement dans la semaine, les autorités effectuent des survols de l’enclos. Les forces de l’ordre préviennent qu’elles n’hésiteront pas à faire de la répression à l’avenir. Elles appellent à une vigilance particulière de la météo car les prochains jours s’annoncent mauvais.
Aujourd'hui encore, des personnes ont bravé l'interdiction pour aller observer au plus près les fissures éruptives.