Réforme de l’allocation logement : une " nouvelle attaque envers les locataires " pour la CNL

La Confédération Nationale du Logement alerte sur la réforme de l’allocation logement prévue pour janvier 2020. Elle pourrait en effet avoir des conséquences désastreuses sur 120 000 locataires réunionnais bénéficiant de cette aide.
C’est pour réaliser une économie de 1,5 milliards d’euros que le gouvernement veut réformer l’allocation logement. Cette aide, qui est accordée aux ménages qui bénéficient de faibles ressources, devrait ainsi obéir à un nouveau mode de calcul.
 

Réforme et incertitude

Pour la Confédération Nationale du Logement à La Réunion, cette réforme n’est pas adaptée à la réalité de l’ile où le coût de la vie est extrêmement cher. Les APL de certains locataires pourraient en effet diminuer, voire disparaître.

A deux mois de son entrée en vigueur, personne ne sait quels seraient les véritables impacts de cette réforme. Le logiciel de calcul n’est en effet pas disponible. C’est donc en janvier prochain, au moment de payer le loyer que les familles percevant cette allocation, soit 120 000 à La Réunion, se rendront compte de la baisse effective.
 

" Une nouvelle attaque envers les locataires ", pour la CNL

L’APL devrait, à partir du 1er janvier 2020 être calculé sur les revenus actuels de l’allocataire et non plus sur ceux perçus deux ans auparavant. Elle sera aussi révisée tous les 3 mois. Pour l’administrateur de la CNL, Erick Fontaine, cette réforme est " une nouvelle attaque envers les locataires ". Jeunes salariés, nouveaux retraités ou encore travailleurs en contrats aidés seront les plus touchés, selon la CNL.

Cette réforme intervient après que des coups de rabot aient déjà été faits ces dernières années à l’Allocation Logement. En octobre 2017, une baisse de 5 euros avait en effet été imposée, suivie d’un gel en 2018, puis d’une augmentation de 4,20 euros en moyenne, mais non alignée sur l’inflation, en 2019.

Les explications de Jean-Régis Ramsamy et Willy Thévenin.
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