Risque requin : les vigies et la water patrol appelées à unir leurs forces

Photo d'illustration
Après quinze années de crise requin à La Réunion, l'Etat veut passer à la vitesse supérieure et amorcer le retour à la mer de tous les usagers, de Boucan canot à St Pierre. Pour cela, les dispositifs Vigies Requins Renforcées et la water patrol vont se regrouper et étendre leur champ d'action à toutes les activités nautiques et côtières. L'association RESSAC vient d'être créée pour assurer la gouvernance de cette fusion.

La gestion du risque requin à la Réunion entre dans une nouvelle dynamique. Les dispositifs actuels vont s'unir pour étendre leurs actions. Les Vigies Requins renforcées et la water patrol seront ainsi placées sous l'autorité de l'association RESSAC à partir de janvier 2025.

Une mutualisation des moyens qui permettra l'ouverture de nouveaux spots sécurisés.

Redonner l'accès à l'océan à tous les Réunionnais

La mission de ce Réseau d'Education et de Sauvetage pour la Sécurité des Activités Côtières de La Réunion, c'est Nicolas Hoarau, administrateur mais aussi maître-nageur sauveteur qui la résume le meiux. 

" La beauté du projet c'est de redonner l'accès à l'océan à tous les kréol et pas qu'aux surfeurs. Ça va se déployer sur un maximum de spots, tout en gardant les compétences de chacun. [...] Fo nou donne envie o kréol allé dann lo ".

Pour financer ces deux dispositifs de sécurisation, l'Etat débloque 1,8 million d'euros par an jusqu'en 2027.

" La fusion n’est pas encore actée. Mais, les présidents semblent d’accord, ils leur appartiennent de faire délibérer leurs assemblées. Après cela, on prépare le transfert des moyens humains et financiers pour que dès le 1er janvier 2025, cette nouvelle association puisse gérer l’ensemble de ces dispositifs " explique Philippe Malizard, sous-préfet de Saint-Paul, également président du groupement d’intérêt public Centre Sécurité Requin. 



Un spot surveillé à l'Etang-Salé début 2025 

Et pour améliorer cette fusion, sous la caution conjointe du centre sécurité requin et de l'Université, une équipe pluridisciplinaire va collecter et examiner tous les aspects du projet en partant du terrain. 

" L'objectif c'est d'arriver à quelque chose de cohérent. On ne va rien apporter de nouveau mais on est plutôt là, pour aider et comprendre de quelle manière ça fonctionne. Et comment permettre d'optimiser ou réduire encore davantage le risque" précise Virginie Cordier, la responsable de cette mission.

Entre négociations, études et mise en œuvre, rendre le littoral à tous prendra du temps. Un nouveau spot surveillé est néanmoins prévu pour début 2025, à l'Etang-Salé. Puis, un autre dans la foulée, si un accord est trouvé avec la mairie de Saint-Pierre.