Les rondavelles " Sauvage " et " la Varangue du Lagon " dans le collimateur du collectif de Défense du DPM

Après les paillotes de l’Ermitage, c’est désormais sur les rondavelles des Brisants que le collectif de Défense du Domaine Public Maritime porte son attention. Selon ses membres, elles seraient situées en zone rouge du PPRL.
 
C’est sur sa page Facebook que le collectif de Défense du Domaine Public Maritime évoque la chose. Selon ses membres, les rondavelles " Sauvage " et " la Varangue du Lagon ", de la plage des Brisants et de celle de la Saline à Saint-Gilles-les-Bains, sont situées en zone rouge du PPRL, le Plan de Prévention des Risques Littoraux.
 

" La plage doit rester libre "

Dans un long post publié sur les réseaux sociaux, les membres du collectif se défendent de vouloir détruire l’offre touristique et économique de la zone balnéaire. Ils promettent d’en amener la preuve prochainement par des propositions qui respectent l’environnement, les lois sur le Domaine Public Maritime.

Ils affirment ainsi souhaiter une prise de conscience pour les années à venir face à " trop de laisser-aller ".
 

" Dans 10 ans, 15 ans… quand les espaces sensibles seront rayés de la carte, nous n’aurons que les yeux pour pleurer ", disent-ils.


Le reportage de Thierry Chapuis.
©Reunion la 1ère
 

Le " Sauvage " dans la ligne de mire

Situé à l’entrée de la plage des Brisants, du côté du port de Saint-Gilles-les-Bains, la rondavelle " Sauvage " est située en zone rouge du PPRL depuis septembre 2018, selon le collectif de défense du DPM.

Il affirme qu’elle devrait normalement disparaître à la fin de son AOT, Autorisation d’Occupation Temporaire, par mesure de sécurité. L’autorisation arrive à terme fin 2019, son renouvellement prévu en juin prochain pourrait ne pas se faire. Ses membres préviennent qu’ils suivront le dossier.
  

Idem pour " La Varangue du lagon "

Le dossier de " la Varangue du Lagon " sera lui aussi suivi, cependant l’AOT vient d’être renouvelée. La rondavelle est située sur la plage de l’Ermitage et serait positionnée sur le trait de la fameuse zone rouge. Le collectif relève également que ses propriétaires n’auraient " pas compris le respect du cahier des charges et la zone de délimitation ".
  

Les habitations ne seront pas épargnées

Si le collectif de Défense du DPM s’est pour l’heure davantage intéressé aux restaurants de plage, l’ensemble des constructions situées sur la zone balnéaire semble attirer son attention. Ainsi, les paillotes de l’Ermitage, les rondavelles des Brisant ou de la Saline, mais aussi les habitations et surtout les murs de clôture en dur sur le bord de plage sont passés en revus.
 Certains sont en effet situés sur le trait de côte définit dans le Plan de Prévention des Risques Littoraux entrée en vigueur depuis peu, selon les membres du collectif. Cela signifie, expliquent-ils, que les propriétaires ont un délai de 5 ans pour les détruire et les remplacer par des clôtures qui laissent passer les vagues et le sable.

L’objectif est ainsi d’éviter l’érosion et à terme la destruction du lagon et du récif corallien. Ils attendent donc de voir comment va réagir la mairie de Saint-Paul.

Pour l'heure, la mairie et Tamarun n'ont pas souhaité s'exprimer sur la question. Une réunion doit avoir lieu avec le collectif mercredi prochain.