Laurent a 53 ans, il marche difficilement dans les rues de Saint-André, soutenu par sa canne. L’homme se rend depuis un mois au CCAS de la ville de Saint-André. Une véritable bouffée d’oxygène, lui qui vit au quotidien dans un fourgon aménagé sans eau, ni électricité. “Ça fait du bien de pouvoir prendre une douche ici, d’avoir du linge propre, je viens une fois par semaine”, explique-t-il.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
10% des personnes accueillies sont des jeunes
“On accueille de plus en plus de personnes dans le centre d’accueil, explique Jean-Marie Malbrouck, responsable du Centre d’accueil de jour du CCAS à Saint-André. La plupart du temps, c’est surtout pour prendre une couche ou se brosser les dents. On essaye également de les accompagner le plus possible concernant leur démarche administrative également”, indique-t-il.
Depuis quelque temps le responsable a vu une augmentation de la fréquentation de jeunes, “des étudiants principalement, ils représentent 10% des personnes accueillies ici”, remarque-t-il.
Dans ce CCAS, 80% des visiteurs sont des personnes en situation d’errance, des personnes dites sans logement et très précaire, comme Laurent, qui vit avec le RSA.
“On ne naît pas dehors”
“C’est primordial pour ce public-là, de savoir qu’il y a des gens qui sont là pour leur tendre la main. On ne naît pas dehors, c’est un accident de la vie”, témoigne Linda Virapin Kichenin, vice-présidente du CCAS de Saint-André. “Il faut que ces personnes isolées sachent que des professionnels peuvent les accueillir dans cet accueil de jour. Tous les vendredi, ils ont un accès aux soins gratuits, on veut retisser ce lien qu'ils ont perdu”, conclut-elle.