Affaire du terrain Moutien : Jean-Paul Virapoullé devant la Cour d’appel

Jean-Paul Virapoullé, ancien maire de Saint-André.
L’ancien maire de Saint-André est poursuivi pour prise illégale d’intérêt dans l’affaire de la vente en 2019 d’un terrain appartenant à un cousin éloigné. Relaxé en première instance, Jean-Paul Virapoullé comparaissait de nouveau devant la justice.

L’ancien maire de Saint-André comparaissait devant la Cour d’appel de Saint-Denis ce jeudi 14 octobre. Jean-Paul Virapoullé devait s’expliquer sur l’affaire du terrain Moutien. Prévu le 11 mars dernier, le procès avait été renvoyé à ce jour en raison de l'état de santé de Jean-Paul Virapoullé.

L’avocat général a demandé de la prison ferme à son encontre, à savoir un an ferme, mais aussi un an avec sursis, 50 000 euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité.

Le terrain d’un cousin éloigné

Jean-Paul Virapoullé est poursuivi pour prise illégale d’intérêt dans le cadre de la vente d’un terrain à Saint-André en 2019. Un terrain avec maison d’une superficie de 5 600 m² vendu pour un montant de 1,45 millions d’euros, appartenant à un cousin éloigné.

Joé Bédier, l’actuel maire de la commune était conseiller municipal d’opposition à l’époque. C’est lui qui est à l’origine de la plainte. La propriété avait été saisie puis vendue aux enchères pour un montant de 630 000 euros avant que cette vente ne soit finalement annulée.

Relaxé en première instance

Selon Me Jean-Jacques Morel, l’avocat de Jean-Paul Virapoullé, l’accusation reproche à l’ancien maire d’avoir fait acheter par la commune le terrain de son cousin. Mais selon lui, ce n’est pas le cas car le terrain a été acheté par l’Etablissement Public Foncier de la Réunion. Il se dit donc persuadé que Jean-Paul Virapoullé sera relaxé une nouvelle fois.

Me Jérôme Maillot, l’avocat de l’association Anticor, spécialisée dans la lutte contre la corruption, qui avait fait appel de la décision de relaxe en première instance en août 2020, explique que même si elle n’a pas acheté le terrain finalement, la commune s’était portées acquéreur, et que cela suffit à caractériser l’infraction.

La décision de la Cour d’appel est attendue le 18 novembre prochain.