Masques chirurgicaux : un industriel réunionnais en difficulté face à la concurrence extérieure

Usine de masques RPE Saint-André
Une entreprise péi spécialisée dans la production de masques chirurgicaux est aujourd’hui en difficulté. Difficile pour elle de faire face à la concurrence extérieure. Le député David Lorion appelle les élus à soutenir l’économie locale.

Avec la crise sanitaire, masques chirurgicaux, blouses, charlottes et sur-chaussures sont devenus indispensables pour se protéger et éviter la propagation du virus. Des équipements qui ont manqué au début de la crise sanitaire.

Pour répondre aux besoins dans l’île, en octobre 2020, un industriel de Saint-André, Paul Soubaya, a créé Réunion Protection Equipement. Deux millions d’euros ont été investis. L’industriel fait aujourd’hui appel aux élus locaux pour sauver son activité face aux importations asiatiques, dont les prix défient toute concurrence. Il a reçu ce lundi 23 août la visite du député de La Réunion David Lorion.

Le reportage de Réunion la 1ère.

Fabrication de masques chirurgicaux, face à la concurrence extérieure, un industriel de Saint-André en appelle aux élus locaux. ©Réunion la 1ère

Une concurrence agressive

La société a fabriqué près de cinq millions de masques chirurgicaux et en a vendu 4,5 millions. Mais depuis quelques mois, les masques produits en Asie débarquent sur le marché local. L’entreprise Saint-Andréenne vend en moyenne une boîte de 50 masques à 6 euros, contre 2,50 euros pour les masques asiatiques.

Les machines tournent désormais au ralenti, explique le directeur, Paul Soubaya. Elles peuvent pourtant produire 120 000 masques par jour d’ordinaire. L’idée est aujourd’hui de s’orienter vers la production d’EPI, des équipements de protection individuelle.

David Lorion appelle à acheter local

Pour le député David Lorion, il faut relocaliser la production industrielle et soutenir les entreprises péi. Il invite les collectivités à acheter local, un avantage pour elles du fait de la réduction du coût carbone que cela implique notamment.

Sauver les emplois est aussi une préoccupation majeure, une vingtaine de personnes travaille dans cette société.