Plus de proximité et de formations : bientôt un campus de l'Université de La Réunion dans l'Est, un autre en discussion dans l'Ouest

Une rentrée universitaire sous de bons auspices avec l’ouverture du second cycle de la formation santé à la Réunion.
Lundi 11 septembre, le président de l'Université de La Réunion Frédéric Miranville a présenté un point d'étape des projets menés depuis 2021, et de ceux à venir. Pour davantage de proximité mais aussi de formations, de nouveaux campus devraient voir le jour dans l'Est puis l'Ouest du département.

C'està la faculté de santé de Terre-Sainte à Saint-Pierre que le président de l'Université de La Réunion et son équipe ont décidé de réaliser, ce lundi 11 septembre 2023, un point d'étape sur les évolutions déjà menées et celles à venir, concernant les formations et infrastructures universitaires.

Ce lieu n'a pas été choisi au hasard : il reflète bien les dernières avancées de l'université, puisque depuis cette rentrée, cette faculté de santé, sur un tout nouveau campus, permet aux étudiants en médecine d'effectuer la totalité de leur cursus sur l'île, de l'entrée en études jusqu'au diplôme. Jusqu'ici, seuls les 1er et 3ème cycles de médecine pouvaient s'effectuer sur le département.

"Avant c'était un stress de prendre médecine"

Car l'objectif de l'Université de La Réunion, rappelle le président Frédéric Miranville, est d'avoir "une offre de formation adaptée à son territoire". Si aujourd'hui le nouveau cycle ouvert permet d'accueillir 50 étudiants en médecine, à terme, il devrait en accueillir 175, soit l'effectif du 1er cycle. 

"Avant c'était un stress de prendre médecine et de savoir qu'il fallait absolument partir en métropole. Là, avec le nouveau campus, c'est parfait", se réjouit Romuald, étudiant en 4ème année de médecine à la faculté de santé de Terre-Sainte. 

Des campus dans l'Est, puis l'Ouest 

Les ambitions de l'Université vont encore plus loin : non contente d'être déjà présente à Saint-Denis, au Tampon, mais aussi à Saint-Pierre, elle vise désormais l'Est et l'Ouest de l'île. Une territorialisation qui doit permettre non seulement de rendre accessibles les études supérieures à un plus grand nombre, mais aussi de diversifier l'offre de formations.  

"L'Université de La Réunion doit participer au développement de son territoire : on a développé, en accord avec le ministère, un principe de territorialisation de l'établissement, c'est-à-dire d'aller vers une implantation dans chaque micro-région de l'île".

Frédéric Miranville, président de l'Université de La Réunion

Un démarrage en 2025

Le président de l'Université l'a officialisé ce lundi : le prochain campus à être installé sera celui de l'Est, à Saint-André. Une implantation "historique". "Nous sommes en train de travailler sur les éléments de conception de ce campus. On souhaite aller assez vite et nos partenaires sont mobilisés pour ce faire", souligne Frédéric Miranville, qui vise un "démarrage" pour l'année universitaire 2025-2026. 

Le campus de l'Ouest encore en discussion

On devrait y retrouver des formations à dominante sociale et sociétale. Le projet de campus de l'Ouest, qui n'a pour l'instant pas d'échéance et encore en discussion, pourrait accueillir des formations davantage orientées vers l'art, le designe et la culture. 

Dynamiser les micro-régions 

"L'objectif c'est de répondre à la problématique de l'augmentation démographique de la population étudiante, mais aussi aux questions d'aménagement du territoire, de transport, de mobilité, d'écosystème universitaire", justifie Frédéric Miranville. D'autant qu'implanter un campus dans une micro-région, c'est aussi participer à son développement socio-économique, précise le président de l'Université de La Réunion, avançant un chiffre de 4 euros rapportés pour chaque euro investi. 

"Eviter l'abandon des études et la fuite des cerveaux"

Pour Rudrigue Sautron, le président de l'Unef Réunion, l'annonce de ces nouveaux campus de proximité est matière à se réjouir, car elle permet "d'éviter l'abandon des études et la fuite des cerveaux". 

 

"Chaque année, 4 000 néo-bacheliers vont en métropole parce qu'ils n'ont pas la filière de leur choix à La Réunion, et d'autres ne s'orientent pas vers l'enseignement supérieur faute de moyens pour y aller"

Rudrigue Sautron, président de l'Unef Réunion

Alors que la moitié des étudiants doivent rester chez leurs parents faute d'avoir pu trouver un logement près de leur lieu d'études, ces campus de proximité leur faciliterait la vie, conclue Rudrigue Sautron.