Et selon les informations de Réunion La 1ère, un nouvel établissement hébergeant des personnes âgées se trouve dans le collimateur des autorités judiciaires. Il s’agit de la pension des Magnolias, située non loin du centre-ville. La structure qui accueille en ce moment une vingtaine de gramounes est en activité depuis une dizaine d’années.
Deux voitures de luxe saisies
On reproche à la gérante, une Sainte-Andréenne de 58 ans qui a été placée en garde à vue hier matin, d’avoir détourné une partie des allocations touchées par ses pensionnaires. Il s’agira de savoir si elle ne s’est pas enrichie illégalement sur le dos de ses pensionnaires. Lors de la perquisition réalisée par les forces de l’ordre, deux voitures de luxe ont été saisies : une Mercedes ainsi qu’une Porsche Cayenne.
Outre le risque d’être poursuivie pour "abus de faiblesse" et pour l'exploitation d'un établissement d'accueil de personnes âgées sans agrément, la quinquagénaire est également soupçonnée de fraude à la CAF et de travail dissimulé puisqu'elle employait aussi quelqu'un au noir. Sa garde à vue a été prolongée ce mercredi. Elle pourrait être déférée au parquet de Saint-Denis dans la journée de jeudi, en vue d’une probable mise en examen.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Vers un probable transfert des pensionnaires
Que vont devenir les pensionnaires ? Il revient en principe à l’Agence régionale de santé de les prendre en charge. Selon notre journaliste Jean-Régis Ramsamy, les résidents se trouvaient toujours sur place ce mercredi matin. Il a pu apercevoir des infirmiers sur les lieux.
Le Dr François Chieze de l’ARS a confirmé sur le plateau du journal télévisé de Réunion La 1ère ce midi que ces personnes pourraient être transférées prochainement dans des structures officielles.
Le Dr François Chieze était interrogé par Pascal Souprayen :
La commune de Saint-André n'est pas non plus la seule de l’île à être concernée par la problématique des pensions marron. En juillet dernier, l’ARS qui a initié une opération de contrôles dans le cadre de la lutte contre ces pensions illégales avait commencé par les établissements accueillant le plus de résidents dans l’île.
Quatre pensions avaient alors fait l’objet d’un arrêté de suspension d’activité avec nomination d’un administrateur provisoire. Trois autres structures étaient également signalées défaillantes.
Au mois de mai dernier, ce sont deux pensions situées dans les hauteurs de Saint-Denis, à Saint-François et au Brûlé, qui s’étaient retrouvées dans le viseur des autorités judiciaires. La procédure s’était accélérée suite au décès d’un des 53 résidents de la pension Naze, celle qui était située à Saint-François.