Bras-Fusil : une opération anti-délinquance fait du bruit sur les réseaux sociaux

Alors qu’ils répétaient dans le quartier des Rochers à Bras-Fusil vendredi, un groupe de maloya a été interrompu par une opération de contrôle de gendarmerie. Les musiciens crient à la censure, les militaires parlent d’un concours de circonstance.
 
Vendredi, en milieu d’après-midi, Tilfrid Tugar et ses musiciens répètent comme à leur habitude dans le quartier de Bras-Fusil. Le groupe, soutenu par l’équipe de Gramoune Lélé, doit bientôt sortir un album. Ils invitent pour l’occasion Rodee Cox afin de faire la promotion de leur musique. A la fin du Facebook Live de ce dernier, une dizaine de gendarmes arrivent et procèdent à des contrôles d’identité et de fouilles de véhicules.
Les musiciens présents crient au scandale et dénoncent une censure de leur musique. L'affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux.

Un concours de circonstance


Interrogé, le capitaine Ballier de la gendarmerie de Saint-Benoît évoque un simple concours de circonstance. Les militaires n’intervenaient pas dans le cadre du tournage du groupe mais sur réquisition du procureur de La République. Cette dernière, limitée dans le temps, leur donne plus de prérogatives concernant les contrôles d’identité et fouilles de véhicules.
Cette opération anti-délinquance fait suite à une recrudescence d’incivilités dans le quartier de Bras-Fusil depuis quelques temps. L’objectif est donc de « bleuir » la zone pour rechercher des délinquants éventuels mais aussi de rassurer la population indique le capitaine Ballier. Quatorze gendarmes de la compagnie de Saint-Benoît ont donc quadrillé le quartier à pied pour aller à la rencontre de la population et toucher un maximum de personnes en un minimum de temps.

Le reportage de Gaëlle Malet et Jean-Claude Toihir :
©reunion