De la culture in vitro au jardin thérapeutique, des plantes médicinales endémiques au lycée Marie Curie

Ce plant de goyave marron qui a poussé in vitro dans un premier temps, poursuivra son existence au sein du jardin thérapeutique du lycée.
Pour leur grand oral sur la culture in vitro, les élèves de terminale STL du lycée Marie Curie à Saint-Benoît ont fait pousser des plantes médicinales endémiques à partir de fragments végétaux. Dans le cadre de ce projet, un jardin thérapeutique a été créé au sein de l'établissement par ces mêmes élèves.

Les plantes médicinales endémiques de La Réunion sont au coeur d’un projet scolaire, mené par les élèves de terminales STL (Sciences et technologies de laboratoire) du lycée Marie Curie à Sainte-Anne.

Grâce à une technique de culture in vitro, ils ont régénéré des plantules à l’aide de fragments de plantes, avec le concours du Parc National et de l’Aplamedom. Ce vendredi 3 juin, il s’agissait d’illustrer leur projet par la création d'un jardin thérapeutique au sein du lycée. Toutefois, les pousses plantées ce jour ne sont pas celles cultivées in vitro par les élèves, encore trop petites.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère : 

Lycée Marie Curie : planter pour soigner

 

Un projet technologique dans le cadre du grand oral du bac

Mais c’est plus précisément sur la création in vitro de ces plantes que porte plus exactement leur projet technologique dans le cadre du bac, comme l’explique leur professeur de biotechnologie, Yoan Ah-Seng. “Le but au départ c’est la préparation de leur grand oral, qui arrive bientôt”, explique-t-il.

Tout au long de l’année, cette vingtaine de lycéens a cultivé plusieurs espèces de plantes, à partir seulement de fragments végétaux. “Le but c’était de les laisser mettre au point ces techniques auxquels ils sont formés dans cette série Sciences et technologies de laboratoire”, poursuit Yoan Ah-Seng. 

Après la culture, la plantation 

En faisant une culture in vitro, on peut multiplier les plants végétaux. On a un choix de plantes, on en récupère un fragment intéressant qui sera en général une feuille. Ce fragment sera stérilisé et on en fera des échantillons, ensuite placés sur un milieu de culture spécifique, avec des nutriments, des hormones de croissance. La plante va y récupérer tout ce dont elle a besoin et va recréer une plantule.

Yoan Ah-Seng, professeur de biotechnologie

La mise en place du petit jardin ce vendredi constitue donc une illustration de la thématique des plantes médicinales endémiques, à quelques jours de leur grand oral sur la culture in vitro. 

Goyave marron, bois de joli coeur, bois jaune... 

Épaulés par Jean-Noël et Dimitri, employés du lycée en charge des espaces verts, l’heure était aux travaux de jardinage. Bois d’osto, goyave marron, bois de joli coeur, bois jaune, bois de demoiselle... ont trouvé leur place tout près des salles de classe. 

C’est aussi pour permettre aux élèves de découvrir les plantes endémiques de La Réunion, et nous permettre à nous de leur montrer comment planter un arbre demain. Ce que j’aime bien c’est retransmettre mon savoir aux élèves.

Jean-Noël Benoite, agent technique espaces verts au lycée Marie Curie

Des lycéens impliqués 

Une activité qui n’est pas pour déplaire à Fabio Morel, élève de la terminale STL, enthousiasmé par les tâches manuelles et en extérieur de ce matin, mais aussi par ce volet du patrimoine réunionnais. “Les plantes endémiques, c’est une chance qu’on a à La Réunion. Celles qui sont en voie de disparition il faut les préserver, car c’est notre patrimoine qui disparaît”, souligne Fabio. 

On replante au sein-même de notre lycée, ça aide à l’embellir et ça valorise la nature”, dit quant à elle Fanny Afa, élève du lycée s’apprêtant à mettre en terre un bois de goyave. 

Nul doute qu’aussi impliqués, ils auront peu de mal à évoquer leurs plantes endémiques médicinales devant le jury, lors de leur grand oral la semaine du 21 juin prochain.

Ce plant de goyave marron qui a poussé in vitro dans un premier temps, poursuivra son existence au sein du jardin thérapeutique du lycée.