Un père de famille est toujours en garde à vue, ce mercredi 21 avril, à la gendarmerie de Saint-Benoît. Il aurait agressé un enseignant à coup de poing, hier, à l’école Julie Huet, à Sainte-Anne.
Un parent d’élève est toujours en garde à vue, ce mercredi 21 avril, à la gendarmerie de Saint-Benoît. Le père de famille aurait agressé un enseignant, hier après-midi, dans une salle de classe de l’école Julie Huet, à Sainte-Anne.
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Un coup de poing
Le parent d’élève aurait frappé d’un coup de poing l’enseignant d’un de ses deux enfants scolarisés dans l’établissement. Le matin même, l’instituteur avait déjà été pris à partie par la mère de famille. Elle aurait vu l’homme tirer son enfant par le bras.
La mère a été entendue par les gendarmes ce mercredi matin. Un témoin doit aussi être auditionné. Le professeur subit deux jours d’ITT, interruption temporaire de travail. Il a porté plainte. "Une telle chose n’est jamais arrivée ici", confie encore sous le choc, Marie-Chantal, cantinière depuis 32 ans à l’école Julie Huet, à Sainte-Anne.
Rassurer le personnel
Ce mercredi matin, une réunion a été organisée au sein de l’établissement, en présence de la mairie et de l’inspecteur d’académie. L’objectif est de rassurer les personnels communaux et la vingtaine d’enseignants qui y travaillent. "C’est un événement isolé dans ce secteur, ça ne doit plus arriver", estime Franck Masse, inspecteur de l’éducation nationale à Saint-Benoît.
"Respecter enseignants, enfants et parents"
Pour le secrétaire départemental de la FSU, Guillaume Aribaud, "la sérénité doit revenir dans les établissements scolaires et les sanctions doivent être prises".
"La violence n’est jamais une solution, estime pour sa part, Daniel Amouny, président départemental de la FCPE. Il faut toujours pouvoir discuter et échanger et se faire parfois accompagner des représentant des parents d’élèves, il ne faut pas réagir à chaud sous le coup de l‘émotion il faut éviter ce genre de situation, il faut respecter les enseignants, les enfants et les parents".
Dans un communiqué, Jérôme Motet du SNALC, dénonce cette agression. "Les personnels du primaire sont particulièrement vulnérables quand ces intrusions de parents agressifs surviennent, écrit le SNALC. Il faut garantir une sécurité plus forte pour les personnels enseignants qui voient de plus en plus de réactions de contestations de leur autorité. Cela est inacceptable, et doit être puni sévèrement par la loi".
Demain, jeudi, l’école sera fermée aux élèves de 8h à 10h pour permettre à l’équipe pédagogique de s’organiser. L’instituteur agressé bénéficie d’une assistance psychologique et judiciaire. Hier, la rectrice de l’Académie de La Réunion, Chantal Manès-Bonisseau, a condamné cette agression avec "fermeté", faisant part de "son indignation et sa consternation".