Violences à Saint-Benoît : un collectif citoyen dénonce la stigmatisation de la communauté mahoraise

Un véhicule de gendarmerie (photo d'illustration).
Des agressions et des affrontements entre bandes de jeunes sèment le chaos dans le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît. Le maire, Patrice Selly, demande à l’Etat et à la justice d’agir. Le collectif Réunion-Mayotte regrette que la communauté mahoraise soit ciblée.

Le collectif Réunion-Mayotte réagit à la situation qui secoue le quartier de Bras-Fusil à St-Benoît. Après les affrontements et agressions commises par des groupes de jeunes depuis la fin de semaine dernière, le maire de la commune Patrice Selly appelle l’Etat à la rescousse et demande à la Justice d’agir rapidement .Il déplore notamment la remise en liberté de plusieurs suspects placés en garde à vue ce weekend.

Dans le collimateur de Patrice Selly: les communautés mahoraises et comoriennes. Il fustige les actions "des jeunes à la dérive" et le laxisme des "parents démissionnaires".

"Ces jeunes et ces parents font du mal à notre ville, à leur propre communauté et à notre vivre ensemble. C'est une réalité mais il y a un tabou, car on ne peut pas le dire"

Patrice Selly, maire de Saint-Benoît

 

Stigmatisation et risque de représailles

 

Alors que la tension peine à redescendre dans le quartier, les habitants de Bras Fusil se sentent menacés. Des appels à la vengeance visant ces communautés ont également été diffusées sur les réseaux sociaux.

Pour le collectif Réunion Mayotte, "il est urgent d’agir pour éviter une issue dramatique".

« Cela fait 30 ans que je vis à La Réunion, on a déjà eu des drames liés à la stigmatisation, comme ces jeunes percutés par un 4x4 à Saint-André alors qu’ils n’avaient rien fait »

Amina Djoumoi du collectif Réunion Mayotte

 

Le collectif Réunion Mayotte dénonce "ces amalgames" et demande également à la justice de prendre les choses en main.