Ca y est, depuis ce jeudi 20 juillet 2023, la Coupe du monde de football féminin oppose les meilleures équipes du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. Jusqu'au 20 août, les amateurs de ce sport pourront retrouver les matches sur Réunion La 1ère. La pratique féminine ne cesse de gagner du terrain, y compris à La Réunion.
Pour preuve, sur ce terrain du Port ce jeudi, trois jeunes joueuses du Saint-Denis FC (SDFC) nous ont exprimé leur amour du ballon rond. Un événement qui sans conteste aura du mal à recevoir la même attention que son pendant masculin. Qu'importe, Ambre, Alizée et Kaysha entendent bien la suivre assidument.
Le reportage de Réunion La 1ère :
"Le football, c'est toute ma vie"
Ambre, s'entraîne au SDFC au poste de défenseuse. "J'espère que la France va gagner !", lance l'adolescente de 15 ans, pour qui le foot, "c'est toute sa vie". "Je ne pense qu'à ça", sourit-elle. Evidemment, elle soutient l'équipe tricolore, dont les joueuses font office de modèle. "J'aime leur façon de jouer, l'énergie qu'elles donnent à chaque match", dit Ambre.
"Qu'on puisse être vues"
Certes, elle reconnaît qu'entre le jeu féminin et celui masculin, "il y a toujours une différence". Mais elle souhaite que la situation évolue et compte y participer.
"Au fur et à mesure, on essaie de construire le football féminin pour qu'on puisse être vues"
Ambre, joueuse U16 au SDFC
"C'est quand même super beau à voir !"
Pour Kaysha, défenseuse centrale dans l'équipe féminine U16 du SDFC, "on parle moins du foot féminin mais de plus en plus". Elle regrette que la pratique de ce sport par les femmes reste "sous-cotée". La Coupe du monde féminine qui démarre aujourd'hui participe malgré tout à lui donner plus de visibilité.
"Ils vont voir que c'est à peu près le même foot que chez les garçons. Ce n'est pas parce qu'on est des filles qu'on n'arrive pas à jouer comme des garçons. C'est quand même super beau à voir !"
Kaysha, joueuse U16 au SDFC
Le foot masculin "plus impactant"
L'attaquante de l'équipe, Alizée, trouve quand même les deux pratiques un peu différentes. "Le foot masculin est beaucoup plus impactant, agressif, tandis que le foot féminin est malheureusement beaucoup plus lent", observe la capitaine de son équipe. Cela ne l'empêchera pas de suivre cette Coupe du monde féminine, notamment pour s'inspirer de la capitaine Wendy Renard.
"Wendy Renard est très importante dans cette équipe parce qu'elle apporte beaucoup de choses. Je la prends comme exemple"
Alizée, joueuse U16 au SDFC
Des matches de niveau mondial
Leur éducateur au SDFC les incite de toute façon à suivre cet événement sportif d'ampleur, même s'il regrette que la Réunionnaise Melvine Malard, "pur produit du SDFC", ne soit pas de la fête.
"Elles attendent ça avec impatience, d'autant que l'équipe de France est qualifiée. Ce sont des filles qui veulent jouer au haut niveau, donc elles sont intéressées par les profils de joueuses. On leur demande de regarder ces matches qui sont de niveau mondial".
Anthony Sangoumian, éducateur U16 féminines au SDFC
Des filles qui visent le haut niveau
A La Réunion, le niveau des filles évolue autant que la popularité du foot féminin. Et Anthony Sangoumian le constate : "Ça fait plusieurs années que je suis le football féminin, et les filles progressent très bien. Elles ont des qualités techniques et avec du travail, peuvent viser le haut niveau".
Un jeu moins rapide, mais peu de différences au niveau technique
Quelles différences entre un match féminin et un match masculin ? Au niveau technique, pas grand-chose, dit l'éducateur sportif.
"Par rapport au football masculin, vous n'allez pas voir une grande différence au niveau technique. Les filles sont à l'aise, surtout sur cette compétition de classe mondiale, il n'y a aucune différence, si ce n'est que le jeu va aller un peu moins vite."
Anthony Sangoumian, éducateur U16 féminines du SDFC
"On se doit de croire en cette équipe de France"
La suivra-t-il aussi, cette Coupe du monde ? Assurément, déclare-t-il. "Je suis le football féminin, mes collègues s'y intéressent. Tous les week-ends je regarde les matches de D1 et je vais suivre cette Coupe du monde". En supportant évidemment l'équipe de France, qui jouera son premier match de la compétition ce dimanche, face à la Jamaïque, ce dimanche 23 juillet.
"Dans une compétition aussi importante on se doit de croire en cette équipe de France pour aller jusqu'au bout", sourit l'éducateur des U16 féminines.