La thèse accidentelle se confirme même s'il reste encore des zones d'ombre. La soeur du policier blessé par arme à feu dans un hôtel de Saint-Denis, dans la nuit du mardi 11 mai, est sortie ce jeudi après-midi de garde à vue. Entendu brièvement, son frère a confirmé sa version des faits.
La soeur du policier blessé par balle à l'hôtel du Tulip Inn, à Saint-Denis, est sortie ce jeudi 13 mai de garde à vue, aux alentours de 14 heures. Entendu dans le cadre de la garde à vue à Malartic, la mère de famille n'a eu de cesse de plaider le tir accidentel face aux enquêteurs de la Sûreté départementale.
Ces derniers attendaient ainsi de confronter cette version avec celle de la victime hospitalisée au CHU Nord. Entendu brièvement, le policier a confirmé que sa soeur n'avait nullement l'intention de le tuer, et qu'il s'agissait bel et bien d'un accident.
Il reste des zones d'ombre
Des zones d'ombre persistent néanmoins dans le déroulé des faits, et notamment s'agissant de la raison pour laquelle la soeur en est arrivée à saisir l'arme du policier. Une plaisanterie ? Ou une tentative de suicide ?
L'entourage de la mère de famille penche plutôt pour la première hypothèse, cette dernière ne présentant pas un profil dépressif même si elle vit en ce moment une épreuve difficile : elle a en effet été prise en charge par le service d'hébergement d'urgence du 115 avec son enfant de 20 mois, après avoir été victime de violences conjugales.
Une arme à feu mal manipulée ?
Les enquêteurs ont pu déterminer que l'arme de service du policier avait été délestée de son chargeur mais qu'une balle était restée dans la chambre. Dans le cadre de leur formation, les policiers sont bien sûr entraînés au maniement des armes à feu et ils savent qu'il faut également enlever la balle chambrée après avoir retiré le chargeur.
On ne comprend ainsi toujours pas comment le coup a pu partir, même accidentellement. Toujours est-il que les poursuites pour tentative de meurtre ne tiennent plus.
Aucune charge retenue à l'encontre de la soeur
Le parquet de Saint-Denis avait toujours la possibilité de poursuivre la soeur du policier pour des faits de "blessures involontaires par imprudence", mais celui-ci a estimé que cela n'était pas nécessaire, en particulier en l'absence de plainte.
Comme nous le révélions hier, mercredi 12 mai, le policier a subi une intervention chirurgicale au CHU Nord afin que la balle logée entre sa mâchoire et sa gorge soit extraite. C'est un véritable miracle qu'il s'en sorte vivant, même s'il devrait souffrir d'un certain nombre de séquelles.