Le dramatique incendie, qui a couté la vie à cinq personnes, a ravagé une centaine d’appartements. Près de 300 personnes ont été évacuées de l’immeuble "Marina" dans le quartier de Montgaillard, à Saint-Denis, au cours de la nuit du dimanche 12 au lundi 13 décembre. Moins d’une dizaine de personnes ont été hospitalisées.
190 personnes accueillies au gymnase de Champ-Fleuri
Les sinistrés ont été pris en charge dans la nuit par les secours. La mairie de Saint-Denis a mis à disposition le gymnase de Champ-Fleuri, dans lequel ils ont pu être conduits dès 4h du matin ce lundi 13 décembre.
190 personnes y sont prises en charge, par les équipes de la municipalité et la Croix-Rouge, selon David Belda, élu à la mairie de Saint-Denis. Sur place, les personnes accueillies ont répondu à un questionnaire pour identifier au mieux leurs besoins urgents, et préparer leur relogement. Un petit-déjeuner leur a été distribué, ainsi que des vêtements. Des matelas ont aussi été livrés au gymnase dans la matinée.
Le CCAS qui s’apprête à mettre en place un accueil afin de permettre à ceux qui le souhaitent de faire des dons de vêtements, kits d’hygiène, pour ces sinistrés qui, pour beaucoup, ont perdu tout ce qu’ils possédaient. La Croix-Rouge lance un appel aux dons.
Une cellule psychologique mise en place
Les personnes incommodées par la fumée de l’incendie ont été auscultées et placées sous oxygène durant 30 minutes. Si elles présentent encore des traces de CO² ensuite, elles seront évacuées vers l’hôpital pour être placées dans un caisson.
Les personnes malades, notamment les diabétiques, sont aussi prises en charge au gymnase. Une cellule psychologique est mise en place. Nombreux sont les enfants choqués par ce drame.
La mairie de Saint-Denis a mis en place un numéro de téléphone pour permettre aux sinistrés, qui ne se trouveraient pas au gymnase, de se manifester et aux proches des sinistrés de les contacter : 02 62 40 06 64.
Les autorités auprès des sinistrés
Le préfet de La Réunion s’est rendu au gymnase de Champ-Fleuri en début de matinée pour expliquer aux personnes sinistrées, et à celles mobilisées pour leur venir en aide, le déroulé de la journée.
Une cellule de crise est réunie depuis la fin de matinée en préfecture. Différentes possibilités de relogement sont à l'étude. Un relogement piloté par la SIDR, qui aurait d'ores et déjà identifiés 30 à 35 logements disponibles dans le secteur. Le préfet de La Réunion a indiqué que 45 logements pourraient être réintégrés par les familles dès qu’ils auront été sécurisés, possiblement demain, mardi 14 décembre.
Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause et les circonstances de ce dramatique incendie. Les sapeurs-pompiers sont toujours sur place et progressent d’appartement en appartement. Le bilan pourrait encore évoluer.