L'appel national à la grève suivi à La Réunion : défilé dans les rues de Saint-Denis

Quelques centaines de manifestants ont défilé ce matin dans les rues de Saint-Denis en réponse à l’appel national à la mobilisation des salariés du privé et du public. Un mouvement qui a donc été suivi par les organisations syndicales réunionnaises pour protester contre la politique gouvernementale

Rendez-vous était donné à 9 heures ce mardi 5 octobre, sur la place du Petit marché à Saint-Denis, pour participer au mouvement de grève national relayé à La Réunion par la CGT, FO, FSU, Solidaires et SAIPER.

Quelques centaines de manifestations ont répondu à cet appel à la mobilisation des salariés du secteur public et privé. Un appel lancé pour protester contre la politique menée actuellement par le gouverment, notamment avec la réforme très contestée de l'asssurance-chômage et celle à venir concernant les retraites. des projets synonymes de régression sociale aux yeux des organisations syndicales.

Salaires, pouvoir d'achats...

"Ce que l’on veut faire aujourd’hui, c’est remettre le débat social au cœur la campagne présidentielle qui démarre", explique Pierrick Olivier, secrétaire confédéral de la CGTR et porte-parole de l’intersyndicale. Les problématiques sont nombreuses, comme nous le rappelle le syndicaliste : le pouvoir d’achat, les salaires, et bien sûr la crise sanitaire se traduisant par le licenciement ou le recours massif au chômage partiel.

Pour l'intersyndicale, la politique du gouvernement avec la mise en place du pass sanitaire est également problématique : "Nous ne sommes pas anti-vaccin au niveau de l’intersyndicale mais on est contre l’obligation vaccinale. C’est une atteinte fondamentale aux libertés. Le pass sanitaire est un moyen d’obliger les gens à se faire vacciner même s’ils n’en ont pas envie", lâche encore sans détour Pierrick Olivier.

"C’est un chantage infâme à l’emploi qui fait que les gens qui ne sont pas vaccinés dans certains secteurs d’activités, voient leur contrat de travail et leur salaire suspendus, ce qui met beaucoup de familles dans de grandes difficultés. Pour nous, c’est absolument inacceptable".

"La mort du secteur public" 

Les syndicats du secteur public étaient donc également présents pour faire entendre leur voix. "On se mobilise parce qu’on pense que la situation est inadmissible et qu’on ne peut pas continuer comme ça", lance ainsi Guillaume Aribaud, co-secrétaire de la FSU Réunion.

Ce dernier milite en faveur "du recrutement massif de fonctionnaires pour venir en aide à tous ceux qui sont déjà sur le terrain pour essayer d’affronter la crise". Parmi les manifestants présents, certains vont jusqu'à évoquer "la mort du service public" sur leurs pancartes.

Les manifestants qui ont démarré leur défilé sous le soleil, dans les rues du chef-lieu, ont en fin de matinée été surpris par la pluie. Une météo qui en a découragé quelques uns visiblement, puisque le cortège était beaucoup moins important à l'arrivée sous les fenêtres de la préfecture, au Barachois, à la mi-journée.