La police tire sur un homme armé d’un tournevis en marge de la fête de la musique à Saint-Denis

La fête de la musique bat son plein, mercredi 21 juin, vers 23 heures, lorsque trois coups de feu retentissent dans le centre-ville de Saint-Denis. 

Un individu brandissant un tournevis

Deux policiers viennent de tirer sur un homme qui se dirigeait vers eux, "le bras levé en brandissant un tournevis". L’homme est grièvement blessé, mais son pronostic vital n’est plus engagé ce matin. Les motivations de l’agresseur présumé ne sont pas encore connues.

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"Trois collègues de la brigade canine étaient dans leur véhicule, stationné à l’angle des rue Felix Guyon et rue de Paris pour sécuriser la fête de la musique, explique Idriss Rangassamy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale. La vitre de leur véhicule était ouverte. Soudain, le chauffeur voit dans son rétroviseur un individu s’approcher de la porte de la voiture, le bras levé en brandissant un tournevis. L’homme tente alors de lui asséner plusieurs coups de tournevis". Le policier parvient à esquiver les coups, mais il est bloqué dans le véhicule.

Un premier policier ouvre le feu

Le policier fait usage de son arme de service. L’individu tombe à terre, puis il relève. "Il est alors parti côté passager pour tenter de s’en prendre à l’autre collègue, poursuit Idriss Rangassamy. Le policier a alors lui aussi fait usage de son arme".

L’individu a reçu trois impacts de balles, dont deux à la main et au thorax. Les pompiers sont rapidement arrivés sur place. Grièvement blessé, l’homme est évacué au CHU de Bellepierre. Son identité n’est pas encore connue.

"Une situation de légitime défense"

"Les collègues étaient en situation de légitime de défense, assure Idriss Rangassamy. Ils étaient dans le véhicule et n’avaient pas d’autres moyens à leur disposition à ce moment-là. Tout s’est passé très vite, en une minute. La première réaction est de se protéger et protéger sa vie. L'individu était déterminé".

Les raisons du geste restent inconnues

Selon Mickaël Hoarau, secrétaire départemental du syndical Unsa Police à La Réunion, il s’agit aussi d’une situation de légitime défense.

"L’individu a tenté de porter atteinte à la vie, à l’intégrité physique des policiers, explique-t-il. L’individu a agressé sauvagement nos collègues. Pour le moment, on ignore pour quel motif".

Une cellule psychologique

Une cellule psychologique a été mise en place pour les policiers encore sous le choc. "On a l’habitude de tirer sur des cibles, mais pas des hommes", ajoute Idriss Rangassamy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale.

Les trois policiers de la brigade canine seront auditionnés ce matin. Ils n'ont pas été blessés. Hier soir, le vice procureur s’est rendu sur place. Le secteur a été bouclé durant une bonne partie de la nuit. L’enquête ne fait que commencer. L'agresseur présumé sera entendu dès que son état de santé le permettra. 

C'est la deuxième fois cette année que la police tire dans le cadre d'une riposte. Fin janvier, un homme de 45 ans a été abattu à la Bretagne. Il avait foncé sur un fonctionnaire armé d'un couteau.